Le conflit opposant la Coordination intersyndicale (SAT/SAP) au niveau du CHU Nedir de Tizi Ouzou et la Direction générale perdure. Au départ, une plate-forme de revendications d'ordre socioprofessionnel que le directeur général du CHU semble, du moins selon la compréhension des syndicalistes, vouloir ´´personnaliser´´. La fronde prend de l'ampleur au niveau de la base syndicale, une base assez mécontente du procès verbal ayant sanctionné les travaux du conseil scientifique tenu en juillet dernier. Le Conseil avait dans ce procès verbal souligné que le désordre régnant au CHU est le fait des travailleurs, notamment des syndicalistes du SAT et du SAP (Syndicat algérien des travailleurs et Syndicat algérien des paramédicaux) qui sont ainsi taxés comme étant derrière les tentatives de déstabilisation du CHU. La coordination des syndicats trouve que le procès-verbal du conseil scientifique est un ´´non-événement´´ du moins en ce qui concerne les syndicats. Dans une correspondance adressée au directeur général du CHU, les syndicalistes notent que ´´le rédacteur du procès-verbal n'a pas eu l'honnêteté intellectuelle et morale de rédiger un écrit fiable, de reproduire fidèlement les débats houleux, en particulier ceux du médecin-chef du service de radiologie, des autres médecins chefs de service ayant marqué leur désapprobation à cette façon d'agir ou encore ceux ayant quitté la salle de réunion préférant ne pas assister à la tournure des événements´´. Aussi, la coordination syndicale dément ´´l'unanimité mentionnée dans le procès-verbal qui n'existe que dans leur esprit´´. Les syndicalistes insistent sur ´´les vérités qui doivent être portées à la connaissance de l'opinion publique en ce qui concerne d'éventuelles malversations au niveau des oeuvres sociales´´. Pour les syndicalistes: ´´C'est la coordination qui a exigé du directeur général qu'il porte l'affaire devant la justice´´. De même, cette coordination syndicale a, dans un passé récent, reproché au directeur général ´´une gestion clanique´´ en faisant état de pression ressentie par les travailleurs et surtout au niveau des urgences médicochirurgicales qui n'est, aux yeux des syndicalistes ´´qu'un chantier qui s'éternise´´. Cela hypothèque, selon les syndicalistes, la prise en charge des malades, contraints de se rabattre vers les cliniques privées pour des soins souvent inaccessibles. Il est désolant qu'un CHU de renom comme le CHU Nedir traîne des problèmes entre travailleurs alors que sur le terrain nous notons une nette amélioration, par exemple au niveau de la literie, mais il semble que des problèmes existent toujours, ce qui évidemment est inhérent à toute collectivité humaine. Toutefois, avec les moyens dont dispose le CHU, tant matériels qu'humains, et avec un peu plus de discipline et d'engagement et s'il dépasse tous les problèmes personnels, il pourrait être l'un des fleurons de la médecine à l'échelle nationale.