L'équipe de la Kabylie aurait pu l'emporter plus largement si elle n'était pas tombée dans la facilité. Le Mouloudia d'Oran a été battu par la JSK dans sa «maison» de Zabana. Les résultats enregistrés auparavant par Amaouche et ses coéquipiers en dehors de leurs bases (2 à 2 à Annaba face à l'USM Annaba et victoire ramenée de Béjaïa devant la JSMB) prouvaient la bonne santé de cette formation et montraient qu'elle savait voyager. Elle a confirmé ces bonnes dispositions devant un MC Oran qui continue à se chercher et qui n'en finit pas de comptabiliser les déboires. Dans ce match, les deux formations affichaient des intentions diamétralement opposées. Si les locaux ambitionnaient de sortir de la position de relégables qui est la leur, les Canaris, quant à eux, jouaient pour une place dans le haut du tableau. Cette rencontre a tenu toutes ses promesses. Tous les observateurs s'attendaient à un déclic du Mouloudia, le fameux déclic psychologique généré par la nomination d'un nouvel entraîneur, à savoir Nadjib Medjadj. Le déclic n'a pas eu lieu mais ils ont, par contre, découvert une équipe de la JSK qui a pratiqué un jeu collectif de très bonne tenue et qui a fait passer une très mauvaise soirée à son adversaire. Alors qu'on eut droit, au démarrage de la rencontre, à un jeu prudent, les choses se décantèrent au fil des minutes avec une JSK sûre de son affaire avec des défenseurs comme Barry Demba et Brahim Zafour très motivés et un milieu de terrain très actif qui contrastait avec le Mouloudia qui n'avait, presque pas d'organisation de jeu. Plus le temps passait et plus les visiteurs prenaient d'avantage de confiance en soi. Si bien qu'à la 20' on eut droit à une remarquable action collective qui désarçonna toute la défense oranaise. Alors que celle-ci ne s'était pas remise en place, on assista à une longue ouverture de Hemani depuis le flanc droit à destination de Oussalah qui se trouvait presque à hauteur du second poteau des buts du MCO. On s'attendait, alors, à voir celui-ci, profiter de la liberté qui lui était offerte d'allait menacer Djabarat le gardien oranais. Or, Oussalah fit mieux, puisque de la tête il remisa en retrait le ballon au profit de son camarade Berramla qui accourait et dont la reprise en pleine course et à ras de terre fit mouche. Du travail bien fait qui contribua à ébranler le MCO qui devait recevoir une autre coup d'assommoir cinq minutes plus tard. L'action intervint suite à un corner sur lequel la défense oranaise se dégagea très mal ce dont Berramla en profita pour tirer au but. Le ballon passant à proximité de Demba fut repris de la tête par celui-ci qui le mit hors de portée de Djabarat. Le MCO était K.O. debout et on s'attendait à voir la JSK «l'inonder» de buts tellement il était amorphe. Medjadj dut, alors, recourir à d'autres solutions pour éviter le naufrage, notamment en remplaçant Haddou par El Bahari à la 30' et Boudkajdji par Chérif El Ouzzani à la 40'. La rentrée de ce dernier, atténua le calvaire de son équipe puisque chargé de coller aux basques de Berramla, meilleur acteur du match. D'ailleurs, on sentit la JSK moins fringante après le repos de la mi-temps mais de l'autre côté, le MCO n'était pas tellement inspiré sur le plan offensif. C'est pourquoi on s'attendait à voir l'équipe de la Kabylie terminer le match en roue libre, juste de quoi gérer convenablement son avance au score. Cela faillit lui jouer un très mauvais tour et comme à Annaba, la JSK est passée tout près d'une égalisation que le MCO était à cent lieues d'espérer. En effet, à la 83', ayant récupéré un ballon perdu par la JSK au milieu du terrain, El Bahari tenta sa chance de près de 30 mètres. Son tir, à ras de terre, surprit le gardien Chaouchi qui laissa le ballon terminer sa course dans ses filets. La fin du match fut extrêmement pénible pour les Canaris au sein desquels Chaouchi s'avéra être un véritable héros. C'est ainsi que dans le temps additionnel, il s'en alla dévier un ballon impossible suite à une reprise de volée de Berradja. Et sur le corner, il s'interposa miraculeusement à une reprise à bout portant de El Bahari. La JSK réussit à maintenir sa maigre avance, non sans avoir souffert en fin de match. Un succès logique qui aurait dû être plus consistant si les Canaris n'étaient pas tombés dans la facilité quand ils avaient la main mise sur le match. Quant au MCO, il va devoir se remettre au travail pour sauver ce qui peut être sauvé. En dehors des actions de fin de match favorisées par le repli de la JSK, il n'a pas montré grand chose dans ce match.