Il laisse derrière lui les bourses vides et des villes fantômes. C'est fini! Le long mois de piété et de recueillement s'en est allé avec respect mais point sur la pointe des pieds, ni en catimini ou en silence comme dirait l'autre. Il a, encore une fois, tiré sa révérence laissant derrière lui le vide dans les porte-monnaies et les villes. Un sentiment d'apaisement, tant a été pénible la gestion du budget de la majorité des Algériens. Le moment est aux bilans. «Après la fête, on se gratte la tête» dit un vieil adage. Malgré toutes ces vicissitudes, c'est dans la piété et la ferveur, en communion avec le reste du monde musulman, dans l'entraide et la réconciliation, loin de toute rancune, que les Algériens, à l'instar de tous les musulmans de la planète, ont fêté la fin du Ramadhan en ce jour de l'Aïd. Au second jour de la fête, la ville s'est réveillée ville fantôme. Tout est fermé. Laitiers, boulangers, marchés, épiciers, grandes surfaces, transporteurs privés, taxis et pour couronner le tout, une faible permanence des transports publics. Ce scénario se répète chaque année. Heureusement que les grandes firmes étatiques laitières ont su s'organiser pour distribuer le lait, mais que dire de la majorité des boulangers ou autres points de vente de produits de première nécessité? Hormis les visites traditionnelles d'officiels aux malades de différents Centres hospitaliers comme Birtraria ou le centre national de lutte contre le cancer (Pierre et Marie Curie); peu d'actions de réconfort ont été menées au profit de malades ou des personnes âgées. La Protection civile a encore une fois été au rendez-vous. Comme l'a indiqué le chargé de l'information de la direction de la Protection civile, M.Bakhti Sofiane, «Il n'y a aucune différence entre les fêtes de l'Aïd et les autres jours de l'année. les agents des unités d'intervention de la Protection civile de la wilaya d'Alger, au nombre de 33, sont tous sur le qui-vive pour intervenir et prêter aide et assistance en cas d'incidents» a-t-il ajouté. Par ailleurs, le directeur de l'hôpital Mustapha Bacha, M.Yahia Dehar, a indiqué que «tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés au niveau des urgences.» Pour mieux prendre en charge les malades, 60 médecins de garde ont été mobilisés. Les hôpitaux de la capitale ont connu, en ce jour, un élan de solidarité et de compassion exceptionnelles de la part d'associations caritatives et d'âmes charitables venues partager la joie de l'Aïd avec les malades hospitalisés. D'autre part, les corps de la Sûreté et de la Gendarmerie nationale ont veillé à le sécurité des citoyens en régulant le trafic routier et faire en sorte que ce jour ne soit pas endeuillé par des accidents.Un plus a été recensé cette année. Pour permettre aux citoyens d'entrer en contact avec leurs proches et amis et échanger les voeux de l'Aïd, la tarification du réseau Internet a été inférieure par rapport à celle des communications téléphoniques normales.