Sept partis et une liste indépendante sont en lice à Constantine pour les prochaines élections locales, cependant, le FLN et El Islah restent dans la tourmente la plus totale. Des observateurs de la scène politique n'ont pas manqué de souligner les «couleurs inédites» des prochaines assemblées locales APW et APC. Cela ressort bien évidemment des batailles qui ont particulièrement marqué certaines formations politiques, et à leur tête le plus vieux parti du pays. A l'issue de cette rage politicienne, plusieurs de ces partis seront amoindris de leur poids politique sur le plan social notamment, résultat des luttes internes remarquablement acharnées nées de la confection des listes. Le premier parti à endosser les conséquences est, selon toute vraisemblance, le FLN. Les protestataires au sein de ce parti (marginalisés ou mal classés) se sont même déplacés jusqu'au siège national afin d'exposer le fond de leur logique. Même si certains militants du parti ont minimisé les retombées pouvant être vues comme un préjudice, le FLN fera certainement face à une rude épreuve. Il est clair également qu'El Islah vit une période particulièrement critique. Complètement affaibli par une «division», El Islah n'a pas été en mesure de présenter une liste pour l'APC de Constantine, là où d'habitude le parti trouvait son compte. Sa situation qu'on qualifie de défavorable a débouché sur une crise dont la fin n'est pas pour demain. A qui donc pourrait profiter le contexte politique actuel? A l'abstention éventuellement attendue, selon des observateurs, c'est aux autres partis en course (RND, MSP et PT) d'en tirer le maximum de profit.