Plus de 15.000 lits sont attendus en 2009, ainsi qu'une enveloppe de 70 milliards de centimes accordée à la lutte contre la méningite. Un décret sera signé prochainement obligeant les cliniques privées de s'adapter aux normes en vigueur dans un délai maximum de deux ans, a déclaré hier, Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en marge de la présentation de la politique nationale de santé. Une décision qui permettra de réglementer l'activité du secteur des soins, qui de plus en plus, s'ouvre pleinement aux opérateurs privés: «L'Algérie a opté pour l'ouverture du marché», a précisé le ministre, tout en ajoutant que la loi sanitaire serait «amendée au fur et à mesure des réformes entamées et celles qui suivront». Concernant le cas des médecins et professeurs exerçant dans différents endroits, M.Tou a mis l'accent sur le point en confirmant que ce problème sera réglé et toutes les mesures nécessaires seront prises. La question qui reste posée, c'est l'état des hôpitaux actuellement opérationnels. Les citoyens dénoncent la mauvaise gestion et le laxisme dans les différents services, aussi l'absence d'hygiène, pour cela le patient préfère aller se soigner chez le privé. Concernant la couverture sanitaire nationale, plusieurs projets sont en cours de réalisation et d'autres sont mis en service à travers le territoire national. Le chiffre avancé par le ministre est de 15.500 lits attendus pour l'année 2009. Dans le cadre de l'élargissement du réseau des soins, concernant des centres qui relèvent d'une grande importance, le département de Amar Tou compte construire des centres anti-cancéreux (CAC). Huit sont en cours de réalisation et sept autres inscrits dans la loi de finances 2008. Ainsi, pour compléter le programme de développement de la wilaya d'Alger en structures hospitalières et en santé de proximité, il a été décidé lors de l'audition du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, par le président, de construire 3 hôpitaux généraux de 240 lits chacun qui seront répartis sur les régions de Ouled Fayet, Baraki et Draria et 30 polycliniques afin d'atteindre le ratio d'une polyclinique pour 25.000 habitants, 4 maternités urbaines et un centre des grands brûlés. En plus de la réalisation d'un grand institut du coeur avec une équipe canadienne, pour les soins de haut niveau, l'enseignement et la recherche. Pour le volet des finances prévu pour l'année 2008, l'Algérie a mis à la disposition de ce secteur un budget de fonctionnement (par nature de dépenses) qui avoisine les 168.444.771.000DA. Par prévention aux différentes épidémies qui menacent la population et qui sont signalées depuis quelque mois en Algérie, une enveloppe de 97 milliards de centimes a été attribuée à la vaccination, dont 70 milliards ont été réservés, uniquement et pour la première fois, à la lutte contre la méningite, 230 cas ont été enregistrés en 2007. Elargir le réseau de santé en construisant de nouvelles structures sans pouvoir se réorganiser, est-ce réellement le bon déroulement du train des réformes?