Dans cette affaire, M.Nour, qui représente la partie civile, a demandé à ce que la justice lance un mandat d'arrêt national et international. Le secteur du tourisme et de l'hôtellerie dans la wilaya d'Oran est ébranlé, depuis 2006, par une affaire qu'on dit arnaque à grande échelle. Une affaire dans laquelle est impliqué un investisseur italien, en l'occurrence Mario Roncali, président-directeur général de la Société italienne pour la promotion et le développement en Algérie Promeda, du groupe Gruppo Beta Soluzioni Technologiche. La partie civile est le propriétaire de l'hôtel Hayat Regency, à savoir Hadj Mokhtar Mahiedine, victime d'escroquerie à la suite d'une transaction qui consiste en la vente de son hôtel Hayat Regency (5 étoiles), à l'investisseur italien. Le procès de ce dernier a été ouvert, avant-hier, au tribunal pénal d'Es Sénia, en l'absence de l'accusé qui se trouve toujours en fuite. La dernière fois, qu'il s'est présenté au tribunal, remonte à plusieurs jours, alors que son passeport lui a été confisqué dès sa mise sous contrôle judiciaire aux premiers jours de l'éclatement de l'affaire, apprend-on. Les chefs d'inculpation retenus contre le mis en cause sont: émission de chèque sans provision, abus de confiance et escroquerie. Dans son réquisitoire, le représentant du parquet a requis une peine de 5 ans de prison ferme assortie d'une amende de 50 milliards de centimes. Une amende qui représente la valeur du chèque sans provision. Le verdict sera annoncé le 12 du mois en cours. Le mis en cause et la victime avaient conclu une transaction en 2006. L'acheteur avait alors remis, comme avance, au propriétaire de l'hôtel, M.Hadj Mokhtar, un chèque de 50 milliards de centimes, une valeur qui représente un taux de 10% du montant global, qui est de l'ordre de 500 milliards de centimes. C'est à partir de la déposition du propriétaire de l'hôtel Hayat Regency que les deux belligérants se sont livrés une guerre de communiqués et d'accusations, pendant que l'investisseur italien a été placé sous contrôle judiciaire. Dans sa déposition, la partie civile estime qu'il y a, bel et bien, arnaque, lorsque ce dernier a reçu un chèque sans provision. Quelques jours plus tard, le représentant de la société Promeda est sorti de son long mutisme. Ainsi, il a démenti catégoriquement toutes les accusations qu'il juge «porter un grave préjudice au groupe qu'il représente». Aussi, il a expliqué que le propriétaire de l'hôtel, Hadj Mokhtar Mahiedine, a exigé de se faire payer les 5 millions d'euros en Espagne. «Chose faite, à l'issue d'une rencontre entre les deux parties qui a eu lieu en Espagne», selon Mario Roncali. A sa déposition, Hadj Mokhtar a déclaré que le chèque en question, émis, est sans provision. Pour sa part, l'investisseur italien a estimé que le chèque remis constitue une garantie, qui devait être détenu par le notaire et devrait être restitué à la société Promeda au règlement définitif de la transaction tel que stipulé dans le document d'engagement signé le 7 décembre 2006 par les deux parties. L'affaire prend une nouvelle tournure. Le propriétaire de l'hôtel a repris possession de son bien tandis que le P-DG de la société Promeda a intenté une action en justice, dont le verdict est tombé en sa défaveur, la semaine dernière. Une action vaine dans laquelle le plaignant italien demandait réparation. Mario Roncali a soutenu avoir effectué, pendant sa gérance de l'hôtel, quelques travaux. Pour rappel, le groupe Beta Soluzione Technologiche, société italienne pour la promotion et le développement en Algérie, est le promoteur du projet Voile Méditerranéenne, un ensemble d'équipements touristiques, sportifs et culturels dans le cadre de la réalisation de la future zone d'extension touristique de Madagh, auquel une enveloppe de 58 milliards de dinars est consacrée par l'Etat.