Depuis quelques semaines, les forces de l'ordre se sont déployées sur les principaux massifs de la wilaya de Tizi Ouzou, à la forêt de Boumahni et dans les environs d'Aït Yahia près de Aïn El Hammam. Ces deux massifs sont souvent passés au peigne fin par les éléments de l'ANP. Dans la forêt de Boumahni, un groupe armé rôdant dans ce massif a été signalé par un repenti. Ainsi et selon nos sources, on ne peut passer par Kadiria ou Aomar dans l'extrémité nord-ouest de la wilaya de Bouira sans rencontrer un détachement des forces de l'ordre en pleine opération. Les forces de sécurité ne dorment pas non plus et on leur doit ainsi l'arrestation, il y a quelques jours -voir nos précédentes éditions- d'un terroriste au niveau de l'arrêt de bus des voyageurs des Ouadhias. Ce terroriste était en possession d'un engin explosif, une bombe artisanale destinée certainement à quelque établissement public dans les villes environnantes. Les forces de l'ordre qui ont opté pour un travail dans l'ombre afin justement de mener comme il se doit leurs recherches, ont, et selon certaines indiscrétions, réussi à maîtriser davantage les choses et semblent également mieux renseignées qu'auparavant. Ainsi, les villageois qui «répugnaient» dans le passé à «s'occuper de choses qui ne les regardent pas» se sont finalement «réveillés» «et coopèrent avec les forces de l'ordre.» Aussi plus adaptées au travail sur le terrain, les unités légères de l'ANP sont aidées par les patriotes et autres gardes communaux qui connaissent bien les massifs forestiers de la région. Ces sorties, généralement couronnées de succès, ne sont guère médiatisées pour justement les besoins d'une meilleure lutte antiterroriste. En effet, ce n'est pas peu de citer la mise hors d'état de nuire de deux dangereux émirs, tel Fassila, sans compter les nombreux comparses abattus ou arrêtés. A la fin de la semaine dernière, mercredi à l'aube, nos sources affirment qu'un groupe terroriste traqué depuis la forêt de Tizi Gheniff, a été accroché au niveau du lieudit El Mina (la mine). L'échange de tirs a été entendu de loin. On pense sans doute que les terroristes ont subi des pertes. Dans l'après-midi de la même journée, comme pour prendre leur revanche sur des citoyens sans défense, les terroristes ont organisé sur le CW128 un faux barrage au niveau du lieudit Tissirt Mouhouche à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Draâ Ben Khedda. Les terroristes au nombre de quatre et armés de kalachnikovs, ont commencé par sermonner les voyageurs tombés dans la nasse et racketté aussi bien les chauffeurs de taxi que les voyageurs. Enfin, et à propos du ratissage qui se déroule dans les maquis proches d'Aït Yahia, on apprend que l'attaque terroriste contre le détachement militaire -prenant part au ratissage- et suite à l'explosion de la bombe artisanale, a fait six blessés dont un grièvement.