Malgré des moyens dérisoires, cette équipe est toujours là à «taquiner» les plus nanties. L'ASO Chlef a fort bien débuté la phase retour du championnat puisqu'après avoir ramené le point du match nul de son déplacement à Tlemcen, elle a réussi à s'imposer devant son visiteur mouloudéen d'Alger. C'était la seconde fois que les Chélifiens l'emportaient sur cet adversaire puisqu'on se rappelle qu'ils l'avaient dominé, à Rouiba, lors du match aller. Et comme par hasard, ce fut l'une des recrues du mercato, en l'occurrence, Daoud Bouabdallah, qui a inscrit le but qui a mis à genoux la formation algéroise. Cette victoire permet, aujourd'hui, aux Rouge et Blanc d'occuper, seuls, la troisième place du classement général, suite au semi-échec de l'USM Alger face à la JSM Béjaïa et à la défaite du MC Saïda contre le CABBA. L'entraîneur de l'équipe chélifienne, Rachid Belhout, nous a fait part de son optimiste après ce succès contre le doyen des clubs algériens. «Je suis d'autant plus content de cette victoire que le match ne fut pas facile pour nous devant un adversaire qui nous a posé beaucoup de problèmes», nous a-t-il dit lorsque nous lui avons demandé de nous parler du match de vendredi dernier. «Dans l'ensemble, notre succès fut mérité vu les occasions que nous avons ratées, surtout en première mi-temps. Mes joueurs sont à féliciter pour leur combativité et leur sérieux durant les 90 minutes du match. Je suis particulièrement content pour Daoud qui a fourni une belle prestation en dépit du fait qu'il venait d'atterrir chez nous. Il s'est bien adapté et il a été à la hauteur de la confiance que j'avais placée en lui. J'espère qu'il sera meilleur lors des prochains matchs. En tout cas, cette victoire nous a fait du bien au moral pour préparer les autres rendez-vous avec sérénité». Une chose est sûre: même si elle a changé d'entraîneur durant l'intersaison estivale, l'équipe chélifienne demeure une des valeurs sûres de notre championnat. En venant à Chlef, Rachid Belhout a trouvé un groupe qui avait pris de l'assurance sous la coupe de Abdelkader Amrani. Il a eu le mérite de ne pas changer la politique prônée par le club qui est celle de faire confiance aux jeunes du cru. L'ASO Chlef fait, d'ailleurs, exception dans la division1 pour être le seul club à promouvoir un très fort contingent de jeunes formés en son sein. En recrutant Daoud Bouabdallah, dont l'âge ne correspond pas à cette ligne de conduite, Belhout ne fait que chercher à encadrer ses jeunes pousses par des éléments plus expérimentés. A ce titre, un Samir Zaoui, fait office de «vieux» dans l'entourage des joueurs chélifiens alors qu'il n'a pas atteint la trentaine et un Cheklam joue à «l'ancienne» alors qu'il tourne autour des 25 ans. L'ASO se retrouve, ainsi, en train de «taquiner» des équipes aux moyens supérieurs aux siens. Une habitude dans un championnat où l'on a du mal à comprendre que seule la formation et la stabilité du staff technique peuvent être sources de réussite.