Les Canaris ont eu tort de croire que leur adversaire était «cuit» physiquement. La JS Kabylie se rappellera longtemps de ce match comme celui qui pourrait lui faire perdre le titre de champion d'Algérie. Il reste, certes, 12 journées à disputer, soit assez de temps pour qu'il y ait d'autres rebondissements dans ce championnat et pas forcément en défaveur de l'équipe de Tizi Ouzou, mais on doit reconnaître que jeudi elle a perdu un match qu'elle n'avait pas le droit de perdre. Non pas que le Mouloudia de Saïda ait été un profiteur jusqu'à remporter un succès qu'il ne méritait pas. De ce point de vue, on peut dire que le club saïdi a parfaitement joué et a été récompensé pour n'avoir pas baissé les bras à un moment où beaucoup de clubs l'auraient fait. La JSK ne semble pas bien retenir les leçons si tant est qu'elle en ait tenu compte. Elle aurait dû, de ce fait, se servir de l'exemple du match MCS-ESS. Ce jour-là, on avait assisté au début à un cavalier seul de l'équipe sétifienne qui avait inscrit deux buts. Elle aurait même pu prendre le large le plus normalement du monde. Mais au moment où on s'attendait à ce que le match prenne fin sur une logique victoire des Sétifiens on assista dans les ultimes minutes à une extraordinaire réaction des Saïdis qui purent remonter le pente jusqu'à égaliser. Cela prouve que le MCS des capacités de réaction en fin de match et la JSK aurait dû en tenir compte. Mais cette JSK là a cru avoir fait le plus dur lorsqu'elle est parvenue à égaliser à la 58' et s'est contentée par la suite de gérer le score, alors que sa supériorité était manifeste à ce moment-là. Il faut, ici, ouvrir une parenthèse pour dire que l'arbitre de la rencontre, M.Benaïssa s'est, lourdement, trompé à la 67' en refusant de valider un 3e but à la JSK inscrit par un Douicher qui n'était, certainement, pas hors jeu sur l'action. La parenthèse fermée, on dira que ce match a très mal débuté pour le leader puisque, au bout de 18 minutes de jeu le gardien Chaouchi était allé, par deux fois, chercher le ballon au fond de ses filets. En effet, cette JSK-là a été étouffée par un MCS qui carburait à plein régime jusqu'à ce que Hamidi puisse concrétiser d'une reprise de la tête suite à un corner tiré par Senouci (10'). La JSK n'a même pas eu le temps de reprendre ses esprits qu'elle a cédé une seconde fois à la 16' sur un but de Seguer qui venait de bénéficier d'un service de Ould Téguédé. Et quand Hamidi, absolument seul, a été tout près d'inscrire un 3e but, il était évident que c'était tactiquement que la JSK souffrait. Ce qui a amené Moussa Saïb, l'entraîneur de cette équipe, à opter à la 22' par la réduction d'un élément (Saïbi) en attaque et par le renforcement du milieu du terrain (entrée de Berramla). A partir de là, les choses ont changé presque du tout au tout puisque la possession du ballon fut l'apanage du leader qui a, cependant, attendu la 46' pour réduire le score par l'entremise d'un penalty transformé par Hemani et obtenu pour une faute de Besbes. Et la domination de la JSK est devenue par la suite si importante que c'est en toute logique qu'elle est parvenue à égaliser suite à une ouverture de Oussalah reprise victorieusement au second poteau par Hemani. A partir de là, on s'est dit que le leader était bien parti pour ajouter un autre succès à son compteur. Or, malgré sa supériorité, il s'est contenté de faire tourner le ballon sans vraiment chercher à inscrire d'autres buts. Mal lui en prit puisqu'à la 86', le MCS qui avait repris du poil de la bête, a déclenché une offensive qui est passée par un long centre de Marsel depuis l'aile droite sur lequel, Herkat a remis, de la tête, le ballon dans l'axe. Ce dernier qui traînait à hauteur des 18 mètres a été, alors, repris de plein fouet par Ould Téguédé dont le tir a fait mouche. La JSK venait de mettre, définitivement, un genou à terre au grand bonheur d'un MCS qui a eu le mérite d'y croire jusqu'à l'ultime minute.