Le dernier week-end a été marqué par des erreurs qui ont directement influé sur le résultat de certains matchs. Que dire de l'arbitrage algérien qui continue de défrayer la chronique ces dernières années de par les agissements scandaleux et même douteux de certains arbitres? Un arbitrage qui ne fait que régresser au moment où les autres pays africains et arabes font de leur mieux pour améliorer ce secteur sensible. Il suffit juste de voir les performances de nos amis marocains, tunisiens et égyptiens (El Gezzaz, El Ardjoun, Eddaâmi, Issam Abdelfettah et autres) pour se rendre compte, que la situation est bel et bien alarmante en Algérie. Et pourtant, c'est dans ce même pays que les légendaires Chekaïmi, Khelifi, Aouissi, Benganif, Hansal, Lacarne et compagnie, se sont faits un nom et une excellente réputation. Des noms qu'on voyait lors de chaque grande manifestation sportive (Coupe du monde, Jeux olympiques, Jeux méditerranéens, Jeux africains et Coupe d'Afrique des nations). Malheureusement pour l'arbitrage algérien, ce n'est plus le cas aujourd'hui, nos «meilleurs arbitres» ne sont plus sollicités comme avant. Ouvrons ici la parenthèse pour dire, qu'heureusement pour l'Algérie, un certain Mohamed Raouraoua occupe des postes sensibles dans les grandes instances internationales (Fifa, CAF et UAF) sinon, nos fameux referee se contenteraient de la compétition nationale et de certaines compétitions régionales seulement. D'ailleurs, si on se souvient bien, lors des deux dernières CAN (2004 et 2006) et à l'exception de l'arbitre assistant, Mohamed El Djezzar, aucun autre nom d'arbitre algérien n'a été retenu. Et c'est grâce au travail colossal de Mohamed Raouraoua que l'Algérie est représentée par trois arbitres au rendez-vous du Ghana (CAN-2008). Il s'agit de Benouza, Haïmoudi et El Djezzar. Le premier nommé a expliqué leur très bonne tenue en Coupe d'Afrique aux conditions dans lesquelles ils évoluent ainsi qu'aux joueurs auxquels ils ont affaire. Ce qui n'est pas faux vu que nombre de joueurs de notre championnat et leurs dirigeants ne connaissent pas les lois du jeu. Mais au moment où ces trois hommes en noir essaient de faire le maximum pour honorer l'arbitrage algérien dans cette grande manifestation footballistique africaine, leurs collègues, restés en Algérie, sont en train de défrayer la chronique par leurs bourdes et leur médiocrité. Certains d'entre eux, sont même accusés de corruption à travers des matchs comme MCA-ESS, MCS-JSK, MCO-CRB, JSK-USMAn, MOB-CSC et autres. En effet, les dirigeants de certains clubs lésés, à l'instar du Mouloudia d'Alger et la JS Kabylie, crient sur tous les toits que l'arbitrage les a complètement abattus. Constatant la gravité de la situation, la Direction technique nationale d'arbitrage (DTNA) a très vite réagi en suspendant les arbitres fautifs tels Ibelaïden Salah, Mansouri Maâmar, Hadji Ali et Mansouri Boumediene. Ces quatre officiels seront auditionnés incessamment pour justifier leurs erreurs jugées douteuses par tous les connaisseurs en la matière. Une décision, certes, judicieuse, mais il aurait été préférable de suspendre tous les trios concernés et non pas les juges assistants uniquement. Pour l'ironie du sort, l'ES Sétif se retrouve en plein centre de cette polémique pour la simple raison, que trois de ces quatre arbitres assistants étaient à l'origine des excellentes opérations de ce club ambitieux en ces dernières journées (un but illégal face au MCA signé Hadj Aïssa et un but sans bavure refusé à Douicher Lamara de la JSK contre le MC Saïda). Comme premier résultat, l'Aigle sétifien n'est qu'à deux points seulement des Canaris... La corruption, l'autre fléau... Normalement, toutes ces données sont suffisantes pour comprendre que la situation est de plus en plus confuse et douteuse avec toutes ces sorties désastreuses de certains de nos arbitres. Une situation qui va se compliquer davantage en cette phase retour, vu l'importance de l'enjeu pour toutes les équipes de D1 et D2 et même des divisions inférieures où il se passe aussi des anomalies. Et avec cette histoire de corruption, qui revient en force ces derniers temps, on peut vraiment s'attendre à une fin de saison des plus périlleuses sur le plan de la violence. En D1, la guerre des déclarations a déjà atteint son apogée entre le trio de choc, Hannachi, Serrar et Menadi. Ce dernier s'est même illustré par sa fameuse déclaration: «Désormais, je vais rouler pour l'ES Sétif et j'invite tous les clubs de l'Est à rallier notre coalition» a indiqué le président de l'USM Annaba. Une déclaration typiquement régionaliste qui va certainement envenimer davantage une situation déjà «pourrie». Menadi est même allé remettre une autre couche: «Tout le monde sait que le président de la Ligue nationale, Ali Malek, est un Kabyle. Il roule, donc, pour la JSK.» A quand des décisions fermes et radicales? Ce n'est un secret pour personne que l'arbitrage algérien est l'un des facteurs principaux qui ont grandement contribué au grave recul du football algérien, associé à la mauvaise gestion et au manque flagrant de joueurs d'envergure. Mais ce qui nous intéresse le plus, aujourd'hui, est bien évidemment, la situation de l'arbitrage algérien qui fait l'objet d'une grande polémique. De ce fait, une question pertinente s'impose: à quand des décisions radicales des hauts responsables? En Italie, une petite communication téléphonique a coûté très cher aux géants du football européen, à savoir la Juventus de Turin (reléguée en Série B) et le Milan AC (défalcation de 18 points) outre les autres lourdes sanctions prononcées à l'encontre de la Lazio de Rome et de la Fiorentina. L'administrateur de la Juventus est, quant à lui, en train de moisir en prison. Il faut noter que ces décisions ont été prises par la justice italienne et non pas par la Fédération ou le ministère des Sports. Chez nous, on entend souvent ce fatidique refrain prononcé par tous les responsables algériens: «Donnez-nous des preuves.» Normalement, les preuves ça se cherche, elles ne se présentent pas sur un plateau d'argent. N'est-ce pas Messieurs les responsables? Chez nous, certains présidents influents se permettent de défier même la République avec leurs déclarations incendiaires et audacieuses comme celle de MM.Serrar et Menadi, respectivement président de l'ES Sétif et de l'USM Annaba. En effet, le premier cité a déclaré textuellement que son homologue de la JSK, Moh Chérif Hannachi, avait «acheté» tous les matchs restants du championnat. Deux jours après, la JSK se faisait battre à Saïda et était privée par l'arbitre d'un but parfaitement valable. No comment! La balle est maintenant dans le camp des instances dirigeantes du sport algérien en général, car la FAF et la LNF ont déjà prouvé leur impuissance et leur manque de rigueur, notamment en ce qui concerne les affaires délicates comme nous le confirme si bien l'affaire Bourahli... En attendant d'éventuelles décisions fermes, notre pauvre football souffre toujours le martyre à cause des agissements de ses principaux acteurs. Ce n'est pas pour rien que notre équipe nationale ne parvient pas à se qualifier pour une phase finale d'une Coupe d'Afrique des nations.