Notre pays est confronté à un problème majeur et à un danger imminent. Un total de 16,5 tonnes de cannabis ont été saisies en Algérie en 2007, contre 5 tonnes en 2005, a indiqué hier à l'APS Abdelmalek Sayeh, directeur de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt). En deux semaines seulement, entre le 10 et le 24 mars, 25 plantations d'opium ont été découvertes, rien que dans la wilaya d'Adrar, a-t-il noté. Parlant des plantations de drogue, Abdelmalek Sayeh dira que ce phénomène est «limité mais inquiétant». «Les surfaces cultivées qui ont été découvertes par les services de sécurité sont entre quatre et cinq hectares», a indiqué Sayeh, qui a relevé l'absence de statistiques exactes dans ce domaine. «C'est inquiétant, mais ce n'est pas des cultures à vaste échelle comme au Maroc, où la surface cultivée est de 125.000 hectares» a-t-il soutenu, en se référant aux statistiques de l'ONU. «L'Algérie n'est pas un pays de culture» de la drogue, a-t-il affirmé. Il a précisé que les trafiquants «privilégient le Sud et les zones montagneuses, loin du contrôle des autorités. En premier lieu, c'est dans les wilayas d'Adrar et de Béchar, où il y a eu plusieurs découvertes. D'autres ont été faites à Béjaïa, Boumerdès et Batna». Parmi les cas recensés figurent des «planteurs-consommateurs», qui veulent seulement satisfaire leurs besoins propres en drogue, a relevé le directeur de l'Onldt. Abdelmalek Sayeh a averti que le danger réel réside dans les «laboratoires de fortune construits aux côtés des plantations». «Pour faire des produits finis prêts à l'usage, des substances sont ajoutées pour le raffinage qui peuvent être plus nocives que la drogue elle-même», a-t-il souligné.