300 enfants, 33 associations et pas moins de 50 animateurs et encadreurs présents aux festivités. C'était hier, le 16 juin, la célébration à Alger de la 32e Journée de l'Enfant africain. Cette date, fixée en 1990 par le 26e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la défunte Organisation de l'Unité africaine (OUA), en souvenir des enfants de Soweto tombés sous les armes assassines du régime raciste de l'Afrique du Sud le 16 juin 1976. Depuis lors, l'Algérie n'a cessé de multiplier des actes en respectant cette date et en ratifiant en 1992 les conventions internationales, dont celle des Nations unies, oeuvrant pour un renforcement de la protection des «droits de l'enfance». Le réseau algérien pour la défense des Droits de l'Enfant, «Nada», initiateur du projet «Je t'écoute», n'a pas manqué ce rendez-vous qu'il commémore en symbiose avec la fondation «Terre des hommes» depuis 3 ans. Rappel historique. Le 14 novembre 1959, en pleine guerre d'Algérie, la misère de plus d'un million cinq cent mille Algériens des camps de regroupement de l'armée coloniale, bouleverse Edmond Kaiser. Ainsi naît en 1960 en Algérie la fondation «Terre des hommes» qui est présente dans 30 pays avec son siège à Lausanne (Suisse). Kaiser fait venir une centaine d'enfants arrachés au drame de l'Algérie occupée pour un camp de vacances en Suisse...Approché par L'Expression, sur les lieux des activités programmées à l'occasion de cette journée, qui s'est déroulée dans la caserne de la Protection civile de Dar El Beïda, Abderrahmane Arar, président de «Nada», nous rappelle que ce réseau a été créé en 2004 par un groupe d'associations algériennes de défense des droits de l'enfant. Il active à travers la promotion de ces droits en participant dans les mécanismes de la protection de l'enfance. Aujourd'hui, il regroupe plus d'une centaine d'associations socio - culturelles nationales. Il se propose d'oeuvrer pour le respect des droits de l'enfant. Ainsi, vient-il de lancer tout récemment, dans le cadre de son programme «Je t'écoute», un «numéro vert», le 3033. Fonctionnel depuis le 10 avril dernier, ce numéro se veut un outil de prévention de la maltraitance et de la violence, nous confie Mme Samia Aït Belkacem, représentante nationale de «Terre des Hommes». Elle a rappelé quelques missions de l'ONG qu'elle représente comme l'élaboration d'un document de base de travail sur les séismes par des psychologues algériens et étrangers. Cet ouvrage a servi d'exemple aux marocains lors du séisme qui a secoué la ville d'El Hoceina au Maroc en 2004. Le camp où était célébrée cette journée, se composait de 9 tentes-ateliers qui abritaient des enfants s'adonnant à divers exercices de dessin, de chant, de jeu, d'exposition...Il a été visité par des invités de marque dont notamment Steven Ursino, représentant du Pnud à Alger, Dr Nadia Bellal, coordinatrice nationale de «Intégration Ecolo», Samia Aït Belkacem (Terre des Hommes) et de Malika Bahmed, responsable au niveau «VIP» de Watania Télécom Agérie (Nedjma), accompagnés par une représentante de haut niveau de la Sûreté nationale. 33 Associations ont participé à cette manifestation. On y compte, hormis les Scouts musulmans algériens, omniprésents dans ce genre de manifestations, les associations Iqraa, SOS disparus, Elbaraka, Williams et Bern...