Les enfants, eux, sont touchés par un pourcentage avoisinant les 10%, selon les spécialistes. En Algérie, le taux de prévalence de l'asthme, l'une des maladies respiratoires les plus meurtrières, est de 4,6 pour une masse de 1000 individus de sexe masculin et de 3,6 pour 1000 personnes de sexe féminin. Les enfants, eux, sont touchés, par un pourcentage avoisinant les 10% selon les spécialistes. C'est devant ce constat plus qu'alarmant que se sont tenus jeudi, les travaux du premier congrès euro-africain sur l'asthmologie, l'allergie et l'immunologie clinique. Ils ont abouti à plusieurs recommandations entrant dans le cadre du nouveau programme de prévention, notamment celui du diagnostic précoce de cette pathologie qui entrave la respiration et l'activité cardiaque, et provoque parfois chez certaines personnes, des troubles psychiques et sociaux. Aussi, le comité scientifique et d'organisation de cette rencontre a recommandé la mise en place d'«enquête épidémiologique» dans le registre du diagnostic précoce de toutes les pathologies ayant trait à l'asthme, la rhinite allergique, les allergies alimentaires, les broncho-pneumopathies obstructives chroniques et le syndrome d'apnée du sommeil. Ces enquêtes a-t-on indiqué, pourraient se faire en collaboration avec des équipes médicales européennes. Selon les intervenants, cette collaboration serait d'un intérêt mondial, puisqu'elle pourrait aider «à comparer les tendances évolutives de ces maladies dans le monde» Dans le domaine du traitement, le comité a vivement recommandé d'instaurer une politique de production médicamenteuse générique de «qualité», qui puisse «traiter l'ensemble des malades, notamment ceux des franges de populations les plus fragilisées» Outre le traitement, le comité a aussi indiqué que chaque pays doit avoir son propre «programme d'éducation sanitaire», qui devrait privilégier les programmes d'éducation à l'école pour la prévention de ces maladies. Ce même comité a aussi appelé les autres pays africains, dans la cadre de la session de l'Alliance globale contre les maladies respiratoires chroniques du Maghreb (Gard-Maghreb) à lancer ce programme de l'OMS «qui peut représenter un modèle de coopération Nord-Sud dans la prévention et le traitement de ces maladies chroniques», a-t-on indiqué. Ce programme vise la coordination des efforts pour la prévention des maladies respiratoires. Il a été initié en 2006 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en collaboration avec des organisations gouvernementales et non-gouvernementales et les agences internationales de prévention, de l'amélioration du diagnostic et du traitement des maladies respiratoires. Ces dernières très répandues dans le monde, touchent près d'un milliard de personnes et causent la mort de 400 millions chaque année. En outre, selon les statistiques de l'OMS, à l'horizon 2010, une hausse de 60% sera enregistrée pour cause d'augmentation d'autres maladies chroniques comme l'hypertension artérielle et le diabète.