La prévalence de cette maladie augmente significativement avec l'âge, notamment à partir de 35 ans. L'hypertension artérielle (HTA) occupe la première place en termes de prévalence des maladies chroniques chez la population algérienne, selon les résultats de la 3e enquête à indicateurs multiples sur le suivi de la situation des enfants et des femmes, présentés lundi à Alger. L'examen des différents types de maladies chroniques montre que l'HTA occupe la 1re place avec un taux de 4,4% suivie des maladies diabétiques avec 2,1%, des maladies articulaires (1,7%), de l'asthme (1,2%) et des maladies cardiovasculaires (1,1%), précise l'enquête, parrainée par le ministère de la Santé et conduite par l'Office national des statistiques (ONS) avec la collaboration de certaines organisations onusiennes spécialisées. Pour toutes les maladies chroniques déclarées, les prévalences traduisent une augmentation significative avec l'âge, passant de 2,6% chez les personnes de moins de 19 ans à 4,3% chez les personnes de 25-34 ans, puis à 18,5% chez les 35-59 ans pour atteindre le niveau de 51% chez les personnes âgées de 60 ans et plus, précise encore le document. L'enquête, qui a ciblé environ 30.000 ménages à travers le territoire national, relève aussi une prédominance de ces maladies chez la population féminine plus que chez la population masculine (12,6% contre 8,4%). La répartition par régions montre, quant à elle, que c'est au centre et à l'est du pays que se présentent les plus fortes prévalences avec respectivement 11,3% et 11,2% et viennent ensuite les régions de l'ouest et du sud avec 9,9% et 7,1%. Plus explicite, et concernant l'HTA, le document souligne que la prévalence de cette maladie augmente significativement avec l'âge, notamment à partir de 35 ans. Elle passe de 0,6% pour la population de 25-34 ans, à 7,8% pour les 35-59 ans pour atteindre 31,2% chez les personnes âgées de 60 ans et plus. Les sujets de sexe féminin sont «significativement plus touchés» par l'HTA (6% contre 2,8% des sujets masculins), alors que la répartition par milieu de résidence montre que cette maladie est plus fréquente dans le milieu urbain (4,9%) que dans le milieu rural (3,7%), selon les résultats de cette enquête. Pour la maladie du diabète, sa prévalence augmente significativement avec l'âge en ce sens qu'elle passe de 0,3% chez la population âgée de moins de 35 ans à 4,1% chez les 35-59 ans pour s'établir à 12,5% chez les personnes âgées de 60 ans et plus. Les sujets de sexe féminin sont plus touchés (2,3% contre 1,9% chez le sexe masculin), alors que la répartition par milieu de résidence montre que cette maladie est plus fréquente dans le milieu urbain qu'en milieu rural (2,6% contre 1,5%). Les maladies articulaires, cardiovasculaires et l'asthme connaissent les mêmes caractéristiques d'âge, de sexe et de milieu que l'HTA et le diabète, sauf pour l'asthme où il n'existe pas de différence entre les sexes, selon l'enquête.