Ces instructions visent, en premier lieu, à relancer tous les projets économiques jusque-là bloqués. Le premier responsable de la wilaya de Bouira secoue le cocotier. «L'administration doit être souple et coopérative», «les entreprises doivent respecter les clauses des cahiers des charge», «aux bureaux d'études d'être à la hauteur de leur mission», «un vrai partenariat entreprise-formation professionnelle» et enfin, «tendre la main aux entrepreneurs réputés sérieux.» Ce sont là les cinq commandements émis par le wali de Bouira à l'ensemble des responsables locaux qui ont pris part jeudi, à une journée consacrée au développement local. L'occasion a permis également de faire le point sur le cas des projets inscrits depuis deux ans et qui ne sont toujours pas lancés, faute d'action rationnelle de la part de l'administration. Les cinq instructions du wali visent, en premier lieu, à relancer tous les projets qui font l'objet de blocage. Les projets qui sont à l'arrêt se comptent par centaines. Les deux secteurs qui enregistrent le taux le plus élevé en termes de blocage, sont le secteur de l'hydraulique et celui des travaux publics. Un ultimatum a été lancé à toutes les directions concernées et qu'elles se doivent de respecter. «Celui qui ne tient pas ses engagements de mettre en marche les projets relevant de son secteur dans les délais, n'a qu'à assumer ses responsabilités», a affirmé le wali. De ce fait, la situation ne prête pas à satisfaction. Force est de constater que le taux de consommation du budget de la wilaya est son plus bas niveau, d'après ce qui a été déclaré par le wali de Bouira. Sur les 2500 milliards de centimes, 3 milliards de dinars seulement ont été consommés, soit 14%. Ce taux est le plus faible à l'échelle nationale, selon le wali. La moyenne nationale est à 33%. «On doit atteindre les 50% d'ici la fin de l'année», a insisté M.Ali Bouguerra. «Si nous ne sommes pas au rendez-vous c'est que nous ne sommes pas performants», a-t-il ajouté. Par ailleurs, ces nouvelles mesures visent à faciliter la tâche aux différents promoteurs, ainsi que de contrecarrer le phénomène du «sabotage» qu'exerce l'administration à l'encontre de quelques entrepreneurs. A l'occasion, les entreprises prendront leur argent après avoir achevé le projet. C'est une façon d'en finir avec les mauvaises habitudes de gestion et aussi une manière d'encourager les promoteurs dans leur travail. Plus loin dans son intervention, présentée le jeudi, le premier responsable de la wilaya a mis l'accent sur ce qui pénalise le progrès de la région. En étant ferme, il a tenu à rejeter tout ce qui entrave la réalisation des projets. «Celui qui ne veut pas travailler correctement n'aura pas de place parmi nous», a déclaré M.Bouguerra, devant une assistance composée de directeurs d'exécutif, de présidents d'APC, de chefs de daïra et des chefs d'entreprise. La question du développement semble occuper le sommet des priorités dans la stratégie du wali de Bouira. Une stratégie qui se veut, selon son concepteur, efficace et performante.