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Ces ministères qui ne payent pas leur téléphone
Prés de 100 Milliards de Dinars à récupérer par algérie télécom
Publié dans Liberté le 28 - 09 - 2008

L'instruction d'Ahmed Ouyahia est claire : toutes les administrations, dont les collectivités locales
(wilayas, daïras et APC), ainsi que les ministères, toutes les entreprises publiques, économiques et commerciales, au même titre que les clients particuliers, doivent régler leurs factures avant le 31 octobre prochain.
Les créances non encore recouvrées par Algérie Télécom s'élèvent à près de 100 milliards de dinars. Les organismes publics à eux seuls détiennent plus de la moitié de cette somme colossale, soit 50,5 milliards de dinars. Les autres clients, quant à eux, doivent payer une facture salée de 35 milliards de dinars à Algérie Télécom qui n'arrive, malheureusement pas, à récupérer son argent chez une clientèle récalcitrante, selon les termes des contrats dûment signés par les deux parties. La société détient également d'autres créances chez d'autres clients qui ne sont pas cités et qui font également actuellement l'objet de mises en demeure. Cette situation financière, qualifiée de “difficile” par le gouvernement, a récemment poussé Algérie Télécom à solliciter une rallonge financière énorme, soit un provisionnement de 7 milliards de dinars, et ce, au moment où les créances détenues sur ces clients ont causé un manque à gagner difficile à rattraper. Ce qui a amené le Chef du gouvernement à intervenir en personne auprès du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, pour sensibiliser, voire bousculer le P-DG d'AT afin qu'il mette en œuvre une démarche qui devra aboutir à un résultat immédiat. À défaut, le Chef du gouvernement pourrait prendre d'autres mesures. Dans une instruction récemment adressée par M. Ouyahia au ministre chargé du secteur, il est clairement dit que ce constat est relatif au seul registre de la téléphonie fixe et que “cette situation de non-gestion et de fuite en avant de responsabilités par les dirigeants d'Algérie Télécom” risque de déboucher sur un contentieux inextricable. Mais que faire devant un fait accompli lorsqu'on sait que ces créances sont détenues par des entreprises publiques et économiques, des organismes publics comme les administrations et, mieux, par des sociétés purement commerciales bénéficiaires ? Pour M. Ouyahia, les choses sont claires : à défaut de récupérer l'argent, Algérie Télécom est sommée de procéder aux coupures des lignes téléphoniques à partir du 15 octobre à tous les contrevenants, d'engager des poursuites juridiques et, enfin, de récupérer l'argent chez les clients consentants avant le 31 octobre. Et pas au-delà. Car, il s'agit pour le chef de l'Exécutif de redresser cette situation et de lui faire part des avancées de cette démarche conformément à l'échéance fixée dans son instruction.
Des mesures conservatrices et coercitives
Intransigeant, M. Ouyahia ira jusqu'à tracer une feuille de route au ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication avant de suggérer carrément de recourir à une action interministérielle pour recouvrer l'argent d'une société financièrement déjà en difficulté. Foncièrement parlant, Algérie Télécom doit, en premier lieu, établir un état des lieux précis de ses gros clients endettés. Ces derniers, à savoir les débiteurs, recevront une mise en demeure avec mention d'obligation de paiement avant le 31 octobre. Cet état des lieux devra être ensuite envoyé d'urgence au cabinet du gouvernement afin de prendre d'autres mesures au cas où les clients récalcitrants ne se soumettraient pas aux instructions comprises dans la mise en demeure. À défaut, M. Ouyahia menace de recourir à des mesures conservatrices et coercitives. En effet, lit-on dans la même instruction, le département de Karim Djoudi, donc le ministère des Finances, sera sollicité pour apporter sa contribution, et ce, en procédant à des retenues sur les crédits budgétaires des débiteurs à des fins de paiement de leurs factures. Une mesure conservatrice qui pourrait faire du bruit et porter atteinte à l'image des entreprises, comme Algérie Télécom, pour mauvaise gestion. Selon la même instruction, la coupure des lignes téléphoniques, voire leur résiliation unilatéralement, accompagnée de dépôt de plainte, sera opérée sur tout client qui n'honore pas son dû dans les délais appropriés. Car, conclut M. Ouyahia, “le recouvrement des créances sera désormais considéré être l'un des critères d'évaluation du rendement des cadres des entreprises de la téléphonie fixe et mobile” d'Algérie Télécom.
L'envoi des factures, la grande pagaille
Les services d'Algérie Télécom ont évidemment pris la chose au sérieux. Pour preuve, au lendemain de cette instruction, la direction d'Algérie Télécom a secoué le cocotier. D'où la décision de confier la distribution des factures téléphoniques à ses propres services sans passer par Algérie Poste pour gagner du temps. Cette situation a soulevé un mécontentement général chez la clientèle qui met en avant le non-respect de la confidentialité de leurs numérotations téléphoniques dû à la grande pagaille dans la distribution des factures. En fait, les agences commerciales ont reçu de nouvelles instructions pour distribuer les factures sans enveloppe, excepté pour les habitants des banlieues. En effet, les factures sont relayées auprès des clients sans la moindre discrétion et qui voient dans certains cas, malgré leur acquittement des dus, leurs lignes suspendues. Cette situation touche la grande majorité des wilayas du pays car tout est fait dans la précipitation. Toutes nos tentatives, faites hier, pour s'enquérir de l'avancée de l'opération auprès des services d'Algérie Télécom sont restées vaines. Il faut noter, par ailleurs, que cette instruction coïncide avec celle du chef de l'Etat qui a récemment ordonné au ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, lors de son audition, de mettre de l'ordre dans le marché de la téléphonie, à commencer par la téléphonie mobile et d'assainir le lourd passif dans le secteur des télécommunications.
Farid Belgacem


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