La réalisation des programmes de logements LSP est très onéreuse. De ce fait, cette formule risquerait de disparaître. L'avertissement émane de Abdelmadjid Dennouni, président de l'Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea). «L'Etat est appelé à revoir les prix du LSP», a-t-il déclaré, jeudi, à partir de Bouira. Et de soutenir que les opérateurs n'en tirent pas un grand bénéfice. De ce fait, un climat de désintéressement règne du côté des entrepreneurs qui rechignent à réaliser ces projets au vu des contraintes rencontrées par ces derniers lors des formalités administratives. «Si la formule n'est pas changée, le programme LSP risque toutefois de disparaître», a ajouté le président de l'Ugea. Sur un autre volet, le rapport entre l'administration et les entrepreneurs a été au centre des débats lors d'une journée d'information et de sensibilisation organisée par la fédération de l'Ugea de la wilaya de Bouira. Une relation qui doit être souple afin de faciliter la réalisation de l'ensemble des projets lancés. Plusieurs points ont été discutés, notamment le Code des marchés publics qui, selon le premier responsable de l'Ugea, bloque les entreprises nouvellement créées. Pis encore, cette loi, selon les intervenants, entrave la création d'entités de construction. D'ailleurs, soutiennent-ils, 30% d'entreprises algériennes du Btph ont disparu à cause de certaines dispositions du Code des marchés. Aussi, sont-ils unanimes à exiger la révision de la législation en vigueur. «Il faut que les autorités nous écoutent afin de mettre en place un dispositif garantissant la sauvegarde des entreprises algériennes», clament les responsables de l'Ugea. Pour ce faire, ils plaident pour un assouplissement des modalités, notamment l'accès aux marchés, les cautions de soumission. Ces mesures concerneraient, en premier lieu, les petites entreprises nouvellement créées qui se voient refuser l'attribution de marchés, faute de remplir toutes les conditions. En outre, ils invitent les pouvoirs publics à alléger les impôts ou, à défaut, élaborer un calendrier de rééchelonnement. Et de dénoncer: «Plusieurs entreprises ne sont pas payées dans les délais» avec toutes les conséquences et répercussions que l'on sait! Pour ce qui est les relations Cnas-entrepreneurs et Casnos-entrepreneurs, l'Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea), demande ni plus ni moins que la révision de la loi pour réduire les charges fiscales des entreprises.