Selon les éléments de l'enquête, l'affaire remonte au 26 août 2000 Les éléments de la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale de Blida, ont mis fin aux agissements d'une bande de malfaiteurs composée de dix-neuf personnes, spécialisées dans le trafic des visas de séjour à l'étranger, agissant dans les communes de Blida et d'Ouled Yaïch. Onze sont arrêtées au niveau de la brigade pour faux et usage de faux, dans l'attente de l'achèvement de l'enquête et leur présentation à la justice, trois ont déjà été placées en détention préventive par le juge d'instruction au niveau de la cour de Blida, alors que les cinq autres ont bénéficié de la liberté provisoire. Selon les éléments de l'enquête, l'affaire remonte au 26 août 2000, lorsque l'agence de la Banque extérieure d'Algérie reçoit une correspondance de l'ambassade d'Italie à Alger, demandant des renseignements sur le relevé de compte de S.Y. qui lui avait envoyé une demande de visa. C'est alors que les services de la banque découvrent que le relevé est falsifié et déposèrent une plainte contre S.Y. devant la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale de Blida. Dans le même temps, cette dernière a reçu une plainte similaire de l'ambassade contre la même personne, pour usage de faux concernant les documents bancaires au bénéfice de deux citoyens habitant à Ouled Yaïch. Suite à cela, la brigade de recherche a procédé à l'interrogatoire de l'un d'eux, qui a avoué avoir acheté le relevé bancaire pour 3000 DA. Elle a alors procédé sur ordre à la perquisition au domicile de l'inculpé A.M. sis à la cité Ben Achour, où elle a trouvé deux cachets falsifiés au nom de deux entreprises de la Zone industrielle de Blida, 47 dossiers contenant des certificats de travail, des fiches de paie falsifiées, des passeports et des documents portant l'en-tête des deux entreprises, qui ont disparu suite à leur vol par A.M. Ce dernier a reconnu avoir usurpé la fonction de directeur commercial de l'entreprise dans certains cas et celle de gérant dans d'autres, dans ses contacts avec les sociétés étrangères pour recevoir des invitations émanant et ainsi lui permettre de les adjoindre aux dossiers en vue de l'obtention des visas. La perquisition du domicile du deuxième inculpé a permis de mettre la main sur des documents falsifiés, notamment des pièces fiscales, le registre du commerce d'une société spécialisée dans l'import, qui avait cessé ses activités en 1998, et ce, en falsifiant la date de validité du registre.