«Cette manifestation a pour objectifs, la découverte de jeunes talents et l'émergence d'une nouvelle génération d'artistes chaâbis ainsi que le développement de ce genre musical ancestral», a souligné M.Bendaâmèche. Le 3e Festival national de la chanson chaâbie, auquel prendront part 30 artistes ainsi que 16 autres interprètes hors concours, s'ouvrira vendredi soir au Théâtre national «Mahieddine-Bachtarzi», a-t-on appris lundi auprès de M.Abdelkader Bendaâmèche, commissaire de cette manifestation artistique annuelle. Créée à l'initiative du ministère de la Culture, cette manifestation, instituée par arrêté du 13 juillet 2005 dans le cadre d'une vaste mise en place de festivals culturels en Algérie, a pour objectifs, selon M.Bendaâmèche, «la découverte de jeunes talents et l'émergence d'une nouvelle génération d'artistes chaâbis ainsi que le développement de ce genre musical ancestral». «La nouveauté de cette 3e édition du festival, qui se veut un large forum au cours duquel est mis en place tout un programme de communication du savoir et de la connaissance en la matière, réside dans le passage sur scène de jeunes amateurs hors concours», a indiqué le commissaire du festival. Cette 3e édition, dont les phases éliminatoires ont débuté au mois d'avril dernier à travers plusieurs wilayas du pays, pour aboutir à la demi-finale fin juillet 2008, sera clôturée le 25 septembre courant par une cérémonie de remise de prix aux lauréats du concours. Le festival constitue également une occasion pour rendre hommage à l'un des chantres de la musique chaâbie, le défunt Mohamed El Badji. Né en 1933 et décédé en 2003, Mohamed El Badji, moudjahid, musicien, compositeur, parolier et interprète, plus connu sous le nom de «cheikh El Baz», adhère dès son jeune âge au mouvement scout où il s'imprègne de musique traditionnelle qu'il approfondira aux côtés de Kaddour Abderrahmane dit Cheikh Kanoun. De 1952 à 1954, l'artiste participe à l'animation des fêtes familiales. Lors de la grève des 8 Jours en 1957, ce militant est arrêté, torturé et condamné à mort par l'armée coloniale. Libéré à l'indépendance du pays, Mohamed El Badji travaillera comme fonctionnaire au ministère de la Justice tout en s'adonnant à la composition musicale et à l'écriture de paroles qu'il mettra à la disposition des grands interprètes du chaâbi à l'image de Boudjemaâ El Ankiss, Amar Ezzahi, Ahssen Saïd et Aziouez Raïs. Musicien titulaire au sein de l'ensemble musical de la Radio et Télévision algérienne (RTA), dirigé par les chefs d'orchestre Abdelwahab Salim et Boudjemia Merzak, il composera aussi, pour entre autres, Seloua, Rabah Driassa, Khelifi Ahmed et Faïza El Djazaïria. Parmi ses oeuvres les plus marquantes figurent les succès: Hadi mouda oua enta ghrib, Alik el hana oua edhamane, El oueldine, Ya kebdi ouldi âlach, Meknine ezzine et Ya bahr ettofane.