La 5e édition du Festival national de la chanson chaâbi se tiendra cette année du 25 au 31 août 2010, au Théâtre National Algérien Mahieddine-Bachtarzi, Alger. De jeunes amateurs de chaâbi, des talents en herbe, venus des quatre coins du pays, prendront part à ce festival qui rendra hommage à de grands maîtres du chaâbi, Cheikh Hssissen (Ahcène Larbi, décédé en 1959 à Tunis) Cheikh El Hadj Boudjemâa El Ankis et Cheikh Maâzouz Bouadjadj. L'objectif, selon Abdelkader Bendamache, commissaire de ce festival, est « le renouvellement des potentialités dans le domaine du chaâbi, la découverte de jeunes talents et une meilleure connaissance de ce genre musical, notamment par le biais de la formation». Pareillement à l'année précédente, le thème de ce festival gravitera autour de « La connaissance et le savoir ». Des candidats issus de diverses régions du territoire national se produiront sur scène pendant sept jours, au rythme de quatre par soirée. Les candidats sélectionnés devront répondre au profil artistique dressé par le commissariat de ce festival. Il s'agit de la connaissance du répertoire musical notamment de la qçida interprétée, l'apprentissage du texte et le jeu instrumental. Le jury comprend sept artistes et spécialistes qui seront présidé par le maître Boudjemâa El Ankis, l'interprète vétéran de la chanson chaabi. La 5e édition sanctionnera, par l'obtention d'une note, la participation et l'attention du candidat, durant la série de masters classes donnés au cours de cette rencontre. Cette note comptera pour le résultat final. S'ajoutera également une autre note obtenue par une prestation du candidat dans le cadre d'un programme d'environnement. En effet, durant les cinq jours de compétition, les candidats se produiront, une fois chacun, en dehors du plateau central du théâtre Mahieddine-Bachetarzi. En fait, la 5e édition s'élargira aux grandes agglomérations de l'Algérois comme Cheraga, Douera, Draria, Bab El Oued, Hussein Dey, Belouizdad et Bouzaréah, une manière de décentraliser ce festival et de « rasséréner » les esprits des candidats souvent « stressés » et « angoissés ». En marge d'une rencontre culturelle et artistique, M. Bendameche tient à souligner que cette manifestation culturelle constitue un espace idéal pour la promotion de la chanson et de la musique chaâbi et la découverte de jeunes talents. En tous cas, cette manifestation prouve la volonté des autorités culturelles à encourager et à promouvoir ce genre musical populaire, fleuron du patrimoine culturel national. Cette ambition donne déjà ses fruits. Cette cinquième édition se distingue par un niveau toujours meilleur et un intérêt de plus en plus grand du public. Les jeunes chanteurs programmés au cours de cette édition le confirmeront certainement. Chez chacun d'eux émerge le désir de faire preuve d'un esprit large d'originalité. Par ce caractère personnalisé, le chaabi ressort plus revitaliser, plus riche, plus attirant et plus attractif pour une génération d'aujourd'hui envahie par une musique sans âme. Par ce renouvellement de la chanson chaâbi qui reste cependant bien heureusement enracinée dans ses sources authentiques, ce genre musical populaire peut rivaliser avec les musiques actuelles et prendre sa part d'intérêt, toujours grandissante, auprès du public.