L'économie nationale hors hydrocarbures peine à voir le bout du tunnel. Le chômage est en hausse. L'emploi se fait rare. Les débouchés inexistants. L'«Union nationale des investisseurs» algériens est née. Mise sur pied mercredi à Alger, cette organisation se donne comme mission principale la «dynamisation de l'investissement et mieux organiser les investisseurs». Pour ce faire, elle compte encourager la diaspora algérienne à investir dans le pays, a indiqué cette nouvelle structure. Celle-ci devrait booster l'économie algérienne, surtout les secteurs hors hydrocarbures. L'Union, qui a tenu son assemblée générale constitutive mercredi, en présence des 17 membres fondateurs, a élu son président et désigné les membres de son bureau. Parmi les objectifs qu'elle s'est assignés, cette nouvelle organisation oeuvrera pour l'élaboration des études et démarches pour faciliter l'investissement et le partenariat et la constitution d'une «banque de données», ce qui est louable, pour les investisseurs. La communauté d'affaires installée hors du pays est fort courtisée par un encouragement à investir dans le pays et mettre ainsi en place une stratégie locomotrice d'investissements à l'échelle nationale et internationale pour promouvoir les investissements. Les dernières péripéties des cours de l'or noir et la crise financière mondiale et leurs répercussions sur les pays en voie de développement, instruisent sur la nécessité de sortir d'une économie monoproductive et primitive. Si économie il y a en Algérie, elle se base pour l'heure sur l'importation de toutes les matières premières indispensables à l'essor d'une économie de marché exportatrice. Une question s'impose: où sont ces investisseurs qu'on veut organiser et orienter? En effet, l'économie nationale, hors hydrocarbures, peine à voir le bout du tunnel. Le chômage est en hausse. L'emploi se fait rare. Absence de débouchés. Plus de 120.000 diplômés en chômage sont en quête de travail. Plus de 900.000 demandes d'emploi sont enregistrées au niveau de l'Agence nationale de l'emploi. Les différents dispositifs mis en place jusqu'à présent, n'ont pas donné de grands résultats. Aussi, parler de la création de l'Union nationale des investisseurs, en ces temps de disette, est une aberration. Sinon, comment expliquer que les pouvoirs publics font appel aux investissements directs étrangers. Les seuls investissements consentis par les nationaux se limitent aux prestations de services. Pourtant, les opportunités ne manquent pas. Les investissements des Algériens non résidents s'inscrivent, pour la période 2002/2007, au titre de 32 projets pour un montant de 7,6 milliards/DA. Les investissements en partenariat avec des sociétés étrangères, ont atteint pour leur part, toujours pour la même période, 254 projets pour un montant de 349,92 mds/DA (5,1 MDS/de dollars). Les investisseurs nationaux ont inscrit à cette même époque, auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), un total de 33.943 projets d'un montant global de 2650 MDS/DA (près de 39 MDS/de dollars). Ces chiffres élogieux émis par l'Andi, concernent un nombre global de 34.531 projets d'investissements nationaux et étrangers. Leur coût s'élève à 3397,1 MDS/DA (près de 50 milliards de dollars). Quant à la plus-value sur l'économie nationale, y a pas photo.