Dans l'histoire, c'est l'entraîneur Ancelotti qui risque de perdre sa place. Enorme surprise jeudi soir à San Siro. Le grand Milan AC, favori de la coupe UEFA, s'est fait sortir dès les 16es de finale par le Werder Brême. Brême, une équipe habituée à prendre l'eau dès lors que les choses deviennent sérieuses. Et pourtant, la formation allemande s'est relevée d'une entame catastrophique pour plonger les Rossoneri dans le doute d'abord, dans l'abattement ensuite. Un club italien, qui plus est le Milan AC, qui se fait rejoindre au score à domicile, voilà une chose qui va à l'encontre d'une culture footballistique italienne souvent fidèle à son catenaccio. L'élimination du club lombard à ce stade de la compétition est un véritable coup de tonnerre, qui pourrait chambouler bien des choses. Car, cette coupe d'Europe était finalement le dernier trophée prestigieux que pouvaient conquérir les hommes de Carlo Ancelotti cette saison. Troisième du classement Serie A à 11 points du leader intériste, le Milan AC est aujourd'hui condamné à se battre pour la deuxième place et l'accession à la Ligue des Champions. Ce coup de massue reçue hier soir pourrait avoir des conséquences sur les dossiers chauds de la formation lombarde. À commencer par le feuilleton Beckham. Le club rossonero a-t-il besoin de renforcer son effectif, avec un calendrier désormais allégé et l'Anglais mérite-t-il un tel investissement? Son transfert a de quoi être remis en cause, tout comme la légitimité de Carlo Ancelotti, sifflé comme son équipe par les tifosi milanais. Annoncé sur le départ depuis plusieurs semaines, le technicien a grillé son dernier joker. La rupture est aujourd'hui plus proche que jamais, d'autant qu'un entraîneur plaît considérablement à Silvio Berlusconi: Frank Rijkaard. Ce dernier, ancien joueur de Milan, pourrait donc se voir offrir un job en or l'été prochain.