«Le silence du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière justifie la légitimité de nos revendications», souligne le président du Snpdsm, M. Djedjli. Au deuxième jour de la grève cyclique de 3 jours, initiée par le Syndicat national des professeurs, docents et maîtres-assistants, le taux de suivi est estimé à 90%, selon le président du Syndicat national des professeurs, docents et maîtres-assistants (Snpdsm), M.Djedjli. Les organisateurs affichent leur satisfecit. Joint par téléphone, le président du syndicat affirme: «Notre action de protestation est une réussite totale, le taux de suivi de la grève est estimé à 90% sur l'ensemble du territoire national, ce qui explique la légitimité de notre grève.» Et d'ajouter: «La tutelle continue dans la politique de fuite en avant et fait la sourde oreille quant à la prise en charge de nos revendications légitimes.» Pour le représentant syndical, «le silence du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière justifie la légitimité de nos revendications» et de souligner: «Nos collègues ont compris le jeu de la tutelle, c'est pour cela que la grève continue jusqu'à satisfaction de nos revendications.» Cette grève initiée par le Snpdsm, fait suite au retard accusé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière quant à l'octroi de la rétribution décidé au profit de la corporation. «Pourtant, la tutelle nous a promis cette rétribution», a-t-il clamé. En effet, lors de son intervention, avant-hier sur les ondes de la Radio nationale, Saïd Barkat a reconnu avoir engagé sa parole avec les syndicats concernant la prime. Le ministre a, toutefois, tenu à préciser que «le dossier n'est plus de son ressort mais de celui du Premier ministre». A ce propos, le président du Snpdsm a indiqué que «cette décision est une fuite en avant». Pour rappel, les hospitalo-universitaires avaient décidé, le 18 janvier dernier, de geler leur mouvement de débrayage à la suite des promesses du ministère de l'Enseignement supérieur et celui de la Santé concernant la révision à la hausse de l'indemnité de l'activité hospitalière, principale revendication contenue dans un accord déjà signé en 2007. L'ultimatum d'un mois fixé à la tutelle afin d'effectuer les démarches nécessaires en vue de l'aboutissement de ce décret a expiré, sans pour autant qu'un remède ne soit trouvé. Le mal est profond. Un autre diagnostic s'impose avant d'opter pour une thérapie de choc. Interpellé sur la décision de justice déclarant la grève illégale, le représentant syndical a affirmé: «Nous n'avons reçu aucune instruction ou papier officiel de la justice quant à l'arrêt de notre action.» Aussi, une assemblée générale est prévue aujourd'hui pour débattre de la situation et de l'évolution de la grève, nous a confié le président du syndicat.