Depuis de nombreuses années, le problème de l'eau devient l'obsession de tous à l'approche de chaque été. Depuis de longues années, ce problème n'«existe» qu'à l'approche de chaque été. Trois mois sur douze? Quatre mois sur douze. Au maximum. Le reste du temps, c'est-à-dire les neuf mois, ou les huit mois restants, personne «ne gueule», donc personne ne s'inquiète. On attend seulement le réveil pour penser à la nuit blanche. Tout ou presque, a été dit sur les négligences, voire sur l'indigence, qui ont accompagné cet éternel problème fait pour durer, à l'épreuve de la «contradiction» du verbe avec l'acte. Dans ce secteur, peut-être plus qu'ailleurs, c'est après avoir constaté, sous pression, que l'on n'a rien fait que l'on pense à ce qui aurait dû être fait, avant de promettre de faire ce qui ne sera pas fait. Ouf!...Reprenons notre souffle. Voilà un secteur spécialisé dans les «Projets inaboutis». Il manque toujours deux pour faire «complet». Je me souviens d'une époque où dans la région de Kabylie, on avait réalisé des réseaux d'AEP au profit de nombreux villages. Comme ces villages étaient pour la plupart sur les hauteurs et les stations de pompage en aval, il se produisait un phénomène de «retour» brusque et puissant des eaux dans les conduites qui détériorait les installations au niveau des stations. Pour «parer» au phénomène, il fallait tout simplement installer des «anti-béliers» au niveau des stations. Que d'années ont couru, que de dégâts ont été occasionnés dans les stations et sur les réseaux, faute...d'une simple satisfaction de commande urgente et impérative. Puis vint le jour où les responsables de l'hydraulique de la wilaya ont décidé de «jouer» leur va-tout, voire leur Poste, en faisant appel à la presse. J'étais alors, cette Presse-là à Tizi Ouzou: «Un article, un scandale, une solution!» Ce n'est que du détail. Un ruisseau qui a fini par aller vers la rivière. Et le nombre de ruisseaux qui ne vont pas à la rivière est si important qu'il n'y a pratiquement plus de Rivières. «Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse!»...«Tant il n'y a pas d'eau, qu'il n y a plus de cruche!». On a beau tourner et retourner le problème, il rigole et plastronne sans jamais dire «qu'il lui faut une Solution»...