Il a affirmé que l'emblème national est un symbole sacré qui doit être respecté par tous. Abdelaziz Belkahdem n'a pas été très tendre, hier à la salle omnisports de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou) à l'égard de Saïd Sadi et de son parti. Le fait que ce parti politique ait décidé de remplacer tous les emblèmes nationaux de tous ses sièges par des étoffes noires, représente, aux yeux du numéro 1 du FLN, une atteinte à un symbole de l'Etat algérien. «Dans tous les pays du monde, le drapeau national est sacré et est respecté», a rappelé l'orateur ajoutant: «Ce qu'ils ont fait ne peut même pas être qualifié de provocation car il est la résultante du fait qu'ils soient captifs de leur enfermement mental». Allusion faite à Saïd Sadi. Abdelaziz Belkhadem, sachant que le RCD avait, il y a quelques années, une représentation considérable dans la région, a longuement commenté le geste de ce parti. Il a affirmé que l'emblème national est un symbole sacré qui doit être respecté par tous, a fortiori par les partis politiques qui sont des institutions. «Si vous représentez quelque chose au sein de la société, présentez-vous à la présidentielle, exposez vos programmes et c'est au peuple de choisir», a souligné encore le secrétaire général du FLN. Et d'enchaîner: «Ils participent aux municipales et aux législatives car ils peuvent avoir quelques sièges mais puisqu'ils savent pertinemment leur manque de représentativité, il s'opposent à l'élection présidentielles.» Ce n'est point cela la démocratie, a indiqué l'hôte de Tizi Ouzou pour qui une vraie opposition est celle qui présente une alternative. Poursuivant son réquisitoire contre le RCD, l'intervenant a souligné: «Substituer à l'emblème national une étoffe noire est un acte grave. Nous en avons assez du deuil. L'Algérie et la Kabylie n'ont pas besoin de l'anarchie et de la destruction, elles ont besoin de développement. La main dans la main pour que nous puissions construire notre pays!», a martelé l'orateur. C'est la meilleure réponse à donner à ceux qui veulent bâtir leur gloire sur le malheur de la population de Kabylie, a encore lancé Belkhadem qui précise qu'on ne peut pas indéfiniment prendre en otage toute une région ou une culture. Le responsable d'un des partis de l'Alliance présidentielle a indiqué qu'à la fin du mandat du Président Bouteflika, il faudrait bien que l'Algérie ait un président: «Que cherchent les partisans du boycott? Leurs objectifs ne sont pas sains.» Et d'ajouter: «Laissez le peuple s'exprimer et les urnes détermineront le choix du peuplet. L'Islam n'appartient à personne, tout comme tamazight, tout comme le nationalisme. Ils appartiennent à tout le peuple algérien. Personne ne doit détenir le monopole sur les constantes nationales pour en faire un fonds de commerce. Les malheurs qu'a subis notre pays pendant les années quatre-ving-dix doivent prendre fin et il faut rattraper le temps perdu». Une partie de l'intervention de Abdelaziz Belkhadem a été consacrée au bilan économique des deux mandats de Bouteflika. De 44 barrages d'eau en 1999, l'Algérie est dotée aujourd'hui de 72 barrages. Le nombre des établissements scolaires construits depuis l'arrivée de Bouteflika à la tête de l'Etat est l'équivalent de ce qui a été construit de 1962 à1999. D'autres chiffres concernant les routes, les autoroutes, les voies ferrées etc. ont été livrés et commentés par Belkhadem qui a rappelé qu' on ne change pas une équipe qui gagne.