La campagne pour les élections partielles du 24 novembre connaît un début timide dans la wilaya de Tizi Ouzou. Jusqu'à hier, à travers toutes les localités, les signes d'une campagne électorale étaient très minimes, trois jours après son lancement officiel. Dans la ville de Tizi Ouzou, le chef-lieu de l'APC la plus convoitée, hormis les permanences et les sièges régionaux des partis politiques qui connaissent une effervescence électorale, la rue n'arrive pas encore à rimer avec le climat électoral. Ceci est dû, en partie, au fait que le début de la campagne électorale (le 3 novembre) a coïncidé avec la célébration de l'Aïd. Jusqu'à hier après-midi, les sites d'affichage sont restés vierges à travers de nombreuses localités.Que ce soit dans la ville des Genêts, à Draâ Ben Khedda ou aux Ouadhias, l'affichage des listes des candidatures ne semble pas constituer la priorité des partis et même des indépendants. Le FFS a confirmé le constat. Selon le premier secrétaire de la section communale de Draâ Ben Khedda, M. Merabtène, « l'affichage ne constitue pas une priorité dans une élection locale car les candidats sont connus de tous ». En outre, au plus vieux parti de l'opposition, les premières contestations commencent à affluer. Les responsables de la section de Draâ Ben Khedda affichent un certain mécontentement quant à l'affectation des sites d'animation. Dans cette commune, deuxième ville importante de la wilaya, où trois sites ont été choisis par la DRAG pour la campagne, à savoir, le stade communal, la salle omnisports et le centre culturel, le premier responsable local du FFS fait état d'une certaine attitude de « deux poids deux mesures », dont l'administration s'est rendue coupable. En citant l'exemple du FLN qui vient de bénéficier de 4 animations dans cette localité, contrairement au FFS qui n'aura droit qu'à une seule manifestation publique. Ceci est qualifié par M. Merabtène comme étant « le début d'une fraude qui s'annonce ». Le même responsable estime que « l'administration a laissé le champ libre à notre parti dans les zones rurales » contrairement au centre-ville de Draâ Ben Khedda où le FFS se dit « lésé ». Au conseil communal du RCD, c'est l'ambiance électorale qui règne. Un bureau de permanence y est installé depuis plusieurs jours. Rencontré sur les lieux, Khaled Boumediène, président du CC de Tizi Ouzou, fait savoir que « les rencontres avec les citoyens ont toujours eu lieu au RCD même avant cette campagne électorale » avant d'annoncer un rassemblement qui se tiendra au siège du parti pour débattre du thème des « élections et de l'empêchement de la fraude » et demain, aura lieu une conférence-débat qui sera animée par Hamid Lounaouci au théâtre Kateb Yacine. Pour ce qui est du programme de campagne de son parti, dont la liste de candidature est frappée du slogan « La volonté de construire », il dira que l'affichage commencera à partir d'aujourd'hui. Outre l'affichage et les grands meetings populaires, les candidats des différentes couleurs politiques accordent un intérêt particulier aux rencontres de proximité. Dans la commune de Tizi Ouzou, les candidats du RCD ont tracé un programme minutieux des déplacements dans la périphérie de la ville des Genêts comme ce fut le cas au quartier de Boukhalfa qui a reçu hier les candidats du parti de Saïd Sadi. Le FFS, lui aussi, n'omet pas d'aller à la rencontre de la population locale dans les villages et autres agglomérations. Le FLN, dont la présence couvre tout le territoire de la wilaya, lui aussi favorise la campagne de proximité. Ainsi dans la commune d'Aït Yahia Moussa, les candidats du plus vieux parti ont arrêté un programme où les déplacements à travers les villages constituent le volet principal de la campagne. Dans cette localité, les candidats du FLN ont déjà signé leur première sortie au village de Tafoughalt vendredi dernier et hier à Ibouhrane. En dehors du chef-lieu wilayal, les partis ont procédé à l'ouverture des bureaux de permanence et, globalement, faut-il le souligner, ce n'est qu'avec le début de cette semaine que commence l'effet de la campagne électorale pour les partielles en Kabylie.