L'Algérie est parmi les 12 pays que les Forces navales américaines ont invités à participer à l'exercice «Phoenix Express». La coopération entre les marines algérienne et américaine est en train de connaître un nouveau souffle avec l'arrivée, avant-hier, de la frégate américaine USS Robert G Bradley pour une escale de deux jours à Alger. La marine algérienne est, en effet, parmi les 12 pays que les Forces navales américaines ont invités à participer à l'exercice «Phoenix Express» au cours de la semaine prochaine sur la côte méditerranéenne. «Cette mission d'entraînement entre dans le cadre du renforcement des relations en sécurité maritime entre les deux pays», a expliqué, hier, le lieutenant-colonel Clinton Acarroll. Lors d'un point de presse, tenu à bord du navire, ce dernier a indiqué que l'exercice en question répond à des questions d'intérêts communs qui exigent un travail de coopération pour résoudre les problèmes que rencontrent les Forces navales dans leurs missions. «L'objectif de "Phoenix Express" est de pouvoir faire face à un problème dans une situation réelle en temps réel», a-t-il soutenu. Ainsi, cette opération vise, selon ses organisateurs, à prévenir les conflits, à renforcer la sécurité du littoral et à lutter contre le crime organisé et le terrorisme. Elle vise également un échange d'expérience et de savoir-faire car, les pays qui y participent (du moins pour l'Algérie et les USA) partagent les mêmes objectifs et aspirent à relever les mêmes défis, a expliqué M.Acarroll. «Nous sommes partenaires et on est fiers de travailler ensemble», a-t-il déclaré. Il a ajouté, dans le même sens, que la coopération entre les deux marines, qui est de longue date, est appelée à durer plus longtemps. Cette coopération sera, selon lui, basée sur un vrai professionnalisme, une vraie amitié et un respect mutuel. Questionné sur la position de la marine américaine concernant la piraterie, le lieutenant-colonel, Clinton Acarroll, a indiqué qu'elle (la marine américaine) répond à tout appel qui provient de tout pays pour y faire face. Il a estimé que ce problème, répandu notamment dans les côtes somaliennes, est le résultat du manque de contrôle sur la mer, d'où la nécessité, a-t-il souligné, de renforcer le partenariat entre les différents pays concernés par ce phénomène. Il s'agit, selon lui, de discuter avec les responsables à travers des séminaires, des colloques et autres rencontres pour prévenir ce problème ainsi que d'autres avant qu'ils ne surgissent. A souligner que ce navire a fait le tour de plusieurs pays d'Afrique et d'Europe avant d'accoster au quai d'Alger. Le USS Robert G Bradley est une frégate mise en mer en 1984 et est équipée de moyens sophistiqués qui lui permettent de se ravitailler même en mer, ce qui n'est pas le cas pour les autres frégates. Les journalistes ont, par ailleurs, eu droit à une visite guidée dans les différents postes du bâtiment.