Les usagers de la RN12 qui passe par la localité de Boukhalfa ont dû la contourner, hier durant toute la matinée. A l'origine de cette situation, une action de colère. En effet, les citoyens du village Tala Allam sont venus en masse réclamer l'attention des autorités locales. Hier donc, l'ire est arrivée à son comble. Les initiateurs de cette ultime action ne voulaient rien entendre avant l'arrivée des responsables locaux. Ils réclamaient des explications et des arguments convaincants au sujet du laisser-aller qui dure depuis longtemps. Cet axe routier n'a pas cessé d'être bloqué par les mêmes villageois et pour les mêmes raisons. Hier, les citoyens rencontrés dans ce village situé à trois kilomètres de la ville de Tizi Ouzou, ont énuméré une grande liste de sujets à mécontentement. De prime abord, leurs représentants exprimeront leur grande indignation quant à ce qu'ils considèrent comme un mépris face à leurs légitimes doléances. Parmi leurs problèmes, figure ce même tronçon routier représentant un très grand danger pour les enfants puisqu'il n'a pas encore été muni de dos-d'âne malgré les multiples demandes. En deuxième lieu, les citoyens de Tala Allam vivent dans l'insalubrité totale qui menace quotidiennement leur santé. Conscients de ce danger, ils ont maintes fois sollicité les services concernés afin de trouver une solution durable. En effet, la conduite d'AEP est endommagée juste à proximité de celle des eaux usées, engendrant ainsi une connexion dangereuse entre les deux. Face à cette situation dangereuse, affirmaient les représentants des citoyens, les responsables concernés n'ont pas réagi depuis plus d'une année. Parallèlement à ces tracas et dangers constants, d'autres problèmes sont venus s'ajouter à la liste déjà assez longue. Les chutes de tension et les coupures d'électricité sont, à présent, quotidiennes. Par ailleurs, le cimetière de ce village risque de voir ses tombes s'effondrer à cause des glissements de terrains qui menacent aujourd'hui et les tombes et la route. Face à cet état de fait, les citoyens n'ont, semble-t-il, que ces actions fortes pour se faire entendre. Ce mode opératoire s'avère payant aux yeux des villageois d'autant plus que les exemples de cas où les autorités ont été contraintes de réagir, sont légion. Et, à ce rythme, la violence devient l'unique recours pour des citoyens pas tant en raison des problèmes que du silence des autorités à leurs appels.