Ils ont bloqué les routes dans plusieurs localités. Les citoyens de plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou ont procédé hier, pendant toute la journée, à la fermeture des axes routiers et à des actions contre les transports privés des voyageurs. A Tala Athmane, à Tala Gahia dans la région de Ouaguenoun, à Tademaït et Boukhalfa dans l'autre versant de la wilaya, la grogne était grande. Une multitude de raisons sociales sont à l'origine. La colère face à l'inexplicable décision d'augmentation des tarifs des transports des voyageurs est venue s'ajouter à celle portée contre l'attitude considérée comme méprisante de la part des autorités locales. A Tala Gahia, un village situé à quelque 10 km au nord de la ville de Tizi Ouzou, les villageois ont procédé à la fermeture du CW 25 qui relie le sud au littoral. Les jeunes essentiellement sont sortis pour protester contre la décision des transporteurs de la région d'augmenter les tarifs de leurs prestations. Pour rappel, avant la journée d'hier le tarif concernant le trajet depuis Tizi Ouzou dernier village de la daïra de Ouaguenoun était de 25 dinars. Mais, hier matin, à la surprise générale, les citoyens se sont vus tenus de payer cinq dinars de plus, chose qu'ils ont jugée aberrante. A Tademaït, ce sont plusieurs villages qui ont mainifesté leur indignation contre leurs transporteurs pour les mêmes raisons. Depuis quelques jours, une grève est observée par ces derniers qui refusent d'utiliser les véhicules des transporteurs qui ont augmenté leur tarification de cinq dinars vers toutes les destinations locales. Les citoyens de la grande agglomération de Tala Athmane n'ont également pas dérogé à la règle. Après une hausse des prix du transport, une action de colère s'est vite propagée parmi les villageois. Une paralysie totale du transport vers la ville de Tizi Ouzou a contraint la direction du transport à rencontrer les représentants des deux parties en vue de trouver une solution. Hier donc, la wilaya a connu de sérieuses perturbations dans les lignes desservant plusieurs communes. Cette agitation grandissante dans ce secteur, pour le moins névralgique, aura inévitablement des conséquences sur l'activité économique locale. La circulation vers la ville de Tizi Ouzou, capitale économique de la région, n'a pas aussi été épargnée par ces vagues de protestation qui sont plus un résultat d'une gestion hasardeuse du secteur qu'une conséquence de l'augmentation des tarifs. Par ailleurs, d'autres localités ont connu des perturbations durant la même journée d'hier par des fermetures de routes pour des raisons toutes autres. A Boukhalfa, une semaine après le blocage de la RN12, les villageois, sont revenus hier à la charge en raison de l'absence de réponse de la part des autorités locales car, pour rappel, la semaine dernière le même passage a été fermé par les citoyens afin d'attirer l'attention des élus locaux sur les conditions déplorables dans lesquelles ils vivent depuis des années. Ils citeront, entre autre, les réseaux d'AEP qui se sont mélangés à ceux de l'assainissement risquant de porter atteinte à la santé des habitants. Cette situation qui dure ne semble point requérir une attention particulière, et d'autres tracas sont venus s'ajouter comme les récurrentes coupures d'électricité et l'absence de dos-d'âne.