La question qui tourmente plus d'un est de savoir jusqu'à quand persistera cette tendance haussière du Brent? Les prix de l'or noir ont connu de profondes mutations évoluant de façon erratique depuis quelques mois, faisant ainsi trembler les pays producteurs et consommateurs. A présent, un espoir se profile à l'horizon vers une nouvelle tendance haussière et dont le ministre de l'Energie et des Mines avance des propos rassurants allant dans ce sens: «Les prix du pétrole pourraient atteindre les 75 dollars, des prévisions fondées sur des signes positifs d'une reprise de l'économie mondiale. Aussi, cette éventuelle hausse pourrait avoir un rapport avec une forte augmentation de la demande de l'essence durant l'été» a fait remarquer Chakib Khelil, hier, en marge d'une cérémonie organisée dans le cadre d'une signature de contrat avec une société japonaise. Les prévisions concernant un éventuel renchérissement sont également confortées par la banque américaine Goldman qui prévoit un baril à 75 dollars sur les trois prochains mois. Pour certains analystes de la banque, «l'envolée des prix du pétrole sur le marché new-yorkais pourrait n'être que la première étape de la flambée du brut qui, selon nous, va accompagner le redressement de l'activité économique». Cependant, dans un marché mondial connu pour une très forte volatilité, évoluant au gré des spéculations, rien n'est jamais gagné d'avance. Toutefois, l'incertitude actuelle des marchés n'influe en aucun cas sur les projets d'investissements que Sonatrach s'est tracés afin de renforcer sa position dans le marché mondial. D'ailleurs, la compagnie nationale Sonatrach a confirmé hier cet engagement par la signature de deux contrats avec le groupement japonais JGC Corporation et le Consortium ABB/Sarpi algéro-suisse. Le premier contrat porte sur la réalisation de l'engineering par la construction des installations de traitement de champs de gaz de Gassi Touil; quant au deuxième projet, il s'inscrit dans le cadre de la protection de l'environnement, à savoir la récupération des gaz torchés et la réinstrumentation des centres de production de la région de Haoud Berkaoui. Par ailleurs, ces deux projets s'articulent autour d'un axe principal qui est le développement des capacités de production de gaz de Sonatrach pour assurer au marché international un approvisionnement fiable. «Le premier projet permettrait des forages de puits, des installations de surface de traitement et l'évacuation de gaz vers Arzew, quant au deuxième projet, il est orienté vers la réduction des coûts et l'élimination de torchage de gaz. Sachons que ce dernier projet à deux objectifs, celui de la protection de notre environnement mais aussi au niveau global en réduisant l'émission de co2 cela permettrait de freiner le processus du réchauffement planétaire», a fait savoir le ministre de l'Energie et des Mines. Le montant global de l'investissement avec la société japonaise JGC est estimé à 1,3 milliards de dollars soit plus de 100 milliards de dinars, où la durée de réalisation ne dépasserait pas les 42 mois. La concrétisation de ce projet permettrait à Sonatrach de se doter de volumes supplémentaires de gaz naturel, de GPL et de condensat dès la fin de l'année 2012. Concernant l'enveloppe allouée au projet d'investissement du consortium ABB/Sarpi, elle est estimée à 16 milliard de dinars, et la durée des travaux serait de 32 mois. Un projet qui permettrait de garantir la récupération de la totalité des gaz et en même temps la modernisation des systèmes de contrôle de la production.