Les cadres et les membres du conseil national du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) du secteur de la santé ont observé, hier un sit-in devant le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière à Alger. Selon M.Fatimi, membre du conseil national, «nous demandons l'ouverture des portes du dialogue afin de transmettre nos revendications aux responsables concernés». L'action de protestation est intervenue suite à la réunion du conseil national tenue, hier à Alger. En effet, les syndicalistes demandent une prise en charge de leurs revendications, à savoir, un statut particulier, l'intégration de leurs collègues écartés en raison de leur action syndicale et, enfin, l'indemnisation des travailleurs de la santé publique en raison des heures de travail supplémentaires qu'ils effectuent chaque jour. Dans ce sens, rappelons que le Snapap a remis au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, le 6 juin dernier, une plate-forme de revendications. Dans cette plate-forme, le Snapap a plaidé pour «une sérieuse prise en charge de leurs doléances». A ce sujet, M.Fatmi a regretté la fuite en avant des responsables. Cela dit, le leader syndicaliste a affirmé: «Nous ne baisserons les bras qu'à la satisfaction pleine et entière de nos revendications légitimes.» Par ailleurs, M.Fatimi a signalé qu'un congrès préparatif des délégués des sections régionales a eu lieu, hier soir, afin d'élire la nouvelle direction nationale du Snapap. Rappelons que le Snapap a traversé une crise de leadership interne. Cette crise a provoqué une scission au sein de la formation syndicale. Ainsi, une dizaine de membres du bureau national ont organisé une conférence de presse, le 2 juin à Alger. Belkacem Felfoul et Rachid Malaoui, se présentant chacun comme secrétaire général légitime du Snapap, n'arrêtent pas de s'échanger des accusations qui, pour le moins, risquent de porter atteinte à la crédibilité de l'organisation et partant, aux revendications qu'ils prônent. Détournement de fonds, mauvaise gestion, manigances et négligences sont les principales accusations émises par les deux chefs de file. Sur ce plan, Amar Mébarki, membre du bureau national du Snapap, n'a pas manqué de remettre en cause la crédibilité de son rival Felfoul, en affirmant que «le mandat de Belkacem Felfoul a déjà expiré, mais il continue toujours d'exercer ses fonctions». A noter que les dissensions qui existent depuis plusieurs années dans les rangs du Snapap, entre les partisans de l'aile Felfoul et ceux qui se proclament de la ligne Malaoui y sont pour quelque chose dans le manque de mobilisation qui caractérise cette organisation. A ce sujet, M.Boumkhila, membre du bureau national, affirme: «Nous oeuvrons pour le rassemblement de toutes les parties au sein d'un syndicat fort et efficace qui ne tiendrait compte ni des divergences du passé ni de la course au leadership.»