Le front social est en ébullition. Après les enseignants, c'est au tour des travailleurs de la santé affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) de monter au créneau. Les travailleurs du secteur de la Santé envisagent d'entamer un mouvement de protestation à la fin du mois de février si le département de Amar Tou ne daigne pas répondre favorablement à leurs doléances. Au menu de leurs revendications, figurent, notamment, la revalorisation des salaires, la généralisation des indemnités de contagion et intéressement à toutes les catégories de personnel, la révision de la prime de garde, l'instauration de la prime de zone pour les cadres paramédicaux, l'intégration de tous les vacataires et contractuels, l'instauration de la prime de panier, faire bénéficier le glissement catégoriel pour les personnels paramédical et administratif ainsi que de faire bénéficier le personnel de la santé des quotas de logements. Les responsables du Snapap insistent particulièrement sur l'instauration de la prime de documentation pour le personnel paramédical. Le président du Conseil national de la santé publique, M. Hadj Djilani, regrette que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière n'ait toujours pas honoré les engagements pris auprès des membres du Snapap le 17 décembre 2003. « Après le débrayage des travailleurs de la santé, un responsable du ministère de la Santé nous a reçus, il a promis de prendre en charge nos revendications. Mais nous ne voyons rien venir », affirme M. Hadj Djilani, dépité. Les membres du Conseil national de la santé publique ne se sont pas encore entendus sur la forme que prendra leur mouvement de protestation. « Cela se décidera au cours du prochain Conseil national », indique-t-on. Les représentants du Snapap affirment être en contact avec les autres syndicats de la santé. Une intersyndicale des travailleurs de la santé -à l'exemple de celle de l'éducation- pourrait être envisagée.