Parmi les nouveautés introduites par le département de l'Enseignement supérieur, l'ouverture de quatre grandes écoles préparatoires dans divers domaines qui sont: le journalisme, les sciences politiques, le management et la technologie. Après le sacre qui leur a permis d'achever leur cursus scolaire en apothéose, les nouveaux bacheliers font face à l'embarras du choix. Un choix qui s'annonce d'ores et déjà déterminant pour la suite du parcours universitaire. Une liste contenant une kyrielle de filières sera proposée à chaque nouvel étudiant. Ce dernier ne peut opter que pour dix spécialités classées selon la moyenne obtenue à l'examen du Bac. La patience doit être de mise pour ne rien laisser au hasard. Si pour les meilleurs lauréats, la question de choisir ne constitue pas un problème, il n'en est pas de même pour ceux ayant des moyennes moins rassurantes. A ce niveau, ils sont plusieurs dizaines de nouveaux bacheliers qui se retrouvent, chaque année, orientés vers des spécialités ne figurant pas dans leurs choix. Même ceux ayant obtenu leur Bac avec une mention honorable (assez bien) risquent de vivre pareille situation. «Je n'ai pas le pouvoir de choisir les filières correspondant à mon profil. Faute d'une moyenne élevée (10, 02 /20), mon inscription dépend totalement de la décision de la commission concernée, je n'ai aucun mot à dire ni un recours à formuler.» Un tel aveu émane de Lounès, rencontré dimanche dans un centre universitaire réquisitionné pour la pré-inscription on line. Cette nouvelle formule obligeant tous les nouveaux bacheliers à d'abord s'inscrire sur le Net, a été décidée par Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors d'une conférence de presse animée samedi au siège de son département. Hamid, quant à lui, ne voit pas les choses de la même manière. Titulaire d'un baccalauréat Sciences expérimentales décroché avec une moyenne très honorable de 12,98/20, le jeune d'El Biar craint le mauvais sort. Pour éviter toute surprise pouvant l'empêcher de s'inscrire en première année pharmacie à la fac centrale, il avoue faire de cette année celle du secours. «J'ai demandé les meilleures filières correspondant à mes capacités intellectuelles. Si l'un de mes trois premiers choix est accordé, je suivrai mes études dans mon pays que je porte dans mon coeur, sinon...je serais "condamné" à partir ailleurs pour des études d'un niveau meilleur», dit-il en toute franchise. Et combien sont-ils ceux ayant préféré l'autre rive de la Méditerranée à cause de la non-satisfaction de choix formulés après le succès au Bac? Parmi les nouveautés introduites par le département de l'Enseignement supérieur, l'ouverture de quatre grandes écoles préparatoires dans divers domaines qui sont: le journalisme, les sciences politiques, le management et la technologie. D'une capacité de 2500 étudiants, ces écoles assureront des cours et des formations de premier rang, comme l'a affirmé le ministre lui-même. Chaque étudiant rêve d'y accéder. Approchés, Salim et Hayet, sont de deux avis divergents. Pour le premier, admis avec mention bien, il compte figurer parmi les étudiants qui feront le bonheur de l'une des écoles spécialisées en technologie. «Ce genre d'écoles préparatoires permettra, peut-être d'endiguer le phénomène de la fuite des cerveaux», estime le lycéen d'Alger. Sa copine n'a qu'un seul rêve: entrer par les grandes portes l'Ecole de médecine militaire de Aïn Naâdja. Les craintes d'être déçus sont multiples au premier jour des pré-inscriptions sur le Net.