Depuis la sortie du premier film en tamazight (court métrage) de Chérif Aggoun, intitulé: La fin des Djins, le créneau n'a cessé de s'enrichir, certes à une cadence lente, mais incontournable. Depuis la constitutionnalisation de tamazight comme langue nationale en 2003, il est devenu possible aux détenteurs de projets de films sérieux en tamazight de s'adresser directement au ministère de la Culture afin d'obtenir une subvention. Ce processus de relance, auquel le commissariat du festival annuel du cinéma amazigh y est pour beaucoup, a permis à la filmographie amazighe de connaître un saut qualitatif appréciable, même si sur le plan quantitatif, le chemin reste encore très long. Au total, il existe actuellement onze longs métrages de fiction réalisés selon les normes cinématographiques mondiales. Sept d'entre eux ont été réalisés en 2007 grâce à un financement entier de la part du ministère de la Culture. Parmi ces productions, on peut citer Mi mezrane de Ali Mouzaoui, Arezki, l'indigène de Djamel Bendedouche, Si Moh Ou Mhand de Rachid Ben Allal, etc. Dans le chapitre des courts métrages, on ne dénombre pas moins de vingt productions, toujours en 35 mm. Enfin, il y a eu réalisation d'environ 100 autres courts métrages, fictions et documentaires avec d'autres supports numériques. Même si, comme on peut aisément le constater, il s'agit d'une faible filmographie, il n'en demeure pas moins qu'une dynamique formidable existe en la matière et elle ne cesse de se renforcer d'année en année.