Pour le seul mois de juillet, l'Algérie a exporté pour uniquement 3,98 MDS de dollars contre 8,673 MDS de dollars en juillet 2008. Les indicateurs sont au rouge. L'Algérie n'a exporté durant les 7 premiers de l'année que 24,695 MDS de dollars contre 47,369 MDS de dollars durant la même période de l'année 2008, soit une baisse de 47,87%, selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes, cité, hier, par l'APS. En revanche, les importations ont poursuivi leur progression avec une nouvelle hausse de 3,24% pour atteindre les 23,246 MDS de dollars contre 22,516 MDS de dollars réalisés durant la même période 2008. A ce rythme, on peut dire que l'excédent commercial s'est rétréci comme une peau de chagrin passant de 24,853 MDS en 2008 à 1,449 MDS de dollars cette année. Au point que le taux de couverture des importations par les exportations durant les sept premiers mois de l'année en cours a dégringolé à 106% contre 210% pour la même période 2008. Pour le seul mois de juillet, l'Algérie a exporté pour uniquement 3,98 MDS de dollars contre 8,673 MDS de dollars en juillet 2008, soit une baisse de 54,11%. La facture des importations des principaux produits alimentaires et des véhicules a enregistré une nette baisse durant le mois de juillet. Pour les principaux produits alimentaires, le montant des importations a atteint 297 millions de dollars en juillet 2009, contre 649 millions de dollars en juillet 2008. Même tendance pour les véhicules de tourisme dont les importations ont atteint 137 millions de dollars en juillet 2009, contre 177 millions de dollars en juillet 2008. Ainsi, unique source de revenus pour l'Algérie, qui continuent de représenter un taux de 97,06% du volume global, soit 23,97 MDS de dollars, en recul de 47,97% par rapport à la même période de 2008, cette baisse inquiétante des exportations trouve son origine dans la dégringolade qu'a connu le prix du pétrole. Ce qui prouve encore une fois notre dépendance des hydrocarbures. Heureusement que nos réserves de change s'élèvent à fin juin dernier à 144,3 milliards de dollars. Ce qui permettra d'assurer au pays plus de 36 mois d'importations de biens et services. Ce qui prouve, et contrairement aux déclarations rassurantes des responsables déconnectés de la réalité économique, que l'Algérie n'échappe pas à la crise mondiale comme en témoigne la chute des exportations des hydrocarbures car les exportations hors-hydrocarbures demeurent encore au stade embryonnaire et marginales avec un montant de 725 millions de dollars, soit 2,94% des exportations globales. A regarder de près cette «piteuse» moisson, on comprend mieux que l'ombre de la crise économique plane de plus en plus sur le pays. En outre, force est de reconnaître que la maigre cagnotte contredit l'assurance des responsables, pérorant à chaque fois qu'une tribune leur est offerte, sur une Algérie à l'abri des répercussions néfastes de la crise économique mondiale. L'Algérie n'a jamais été à l'abri pour la simple raison que toute économie rentière est sujette aux caprices du marché pétrolier. Et depuis presque une année, les recettes pétrolières de l'Algérie se réduisent comme peau de chagrin. Cette situation est aggravée par la hausse vertigineuse de la facture des importations algériennes qui a atteint les 23,246 milliards de dollars depuis le début de l'année. Ce qui risque de grever davantage le budget de l'Etat.