Les matériaux proposés ne répondent pas aux normes techniques. Des sociétés turques installées à Constantine dans le cadre de la réalisation de 2850 logements à Massinissa et Ali Mendjli ont vivement critiqué la qualité du ciment et du fer mis à leur disposition aux fins de faire aboutir les projets de construction. Selon les chefs de projet, la matière proposée ne répond pas aux normes techniques habituellement utilisées dans la réalisation des grands projets de construction, tel que le projet de 350 logements sociaux à Massinissa et 2500 à Ali Mendjli. Ces projet sont confiés à l'ECE, consortium de trois grandes entreprises turques spécialisées dans le bâtiment. L'un des responsables a déclaré, lors d'une sortie d'inspection avec le directeur de l'Opgi, que «la qualité du ciment produit à l'usine de Hamma Bouziane est loin de répondre aux nouvelles normes universellement admises». C'est sur le plan de sa concentration que le ciment a été critiqué. La qualité du produit n'est pas le seul problème évoqué par les entreprises turques. La rareté du produit est également soulevée en dépit des assurances du wali de Constantine qui a signifié à plusieurs reprises lors de ses sorties que le problème de rareté est définitivement résolu. Ce n'est pas le cas a priori puisque la disponibilité du ciment continue de faire défaut. Sur une commande quotidienne de 100 tonnes, les entreprises turques n'en reçoivent que 60, selon leurs propos. Ce déficit a été déjà porté à la connaissance des pouvoirs publics locaux par une société chinoise en charge de la réalisation de 700 logements à Massinissa. La chargée du projet a souligné que le problème relatif à la rareté du ciment a duré plus de cinq mois. Un déficit reconnu par le directeur de l'Opgi et ce malgré toutes les démarches et efforts entrepris auprès de la direction de l'entreprise du ciment de Hamma Bouziane. Le manque de main-d'oeuvre qualifiée est également décrié par les entreprises turques. Selon les responsables turcs «la main-d'oeuvre locale manque de sérieux». En outre, en raison de la mauvaise qualité de fer proposé, ces entreprises ont dû recourir à l'importation, au même titre d'ailleurs que d'autres produits. Pourtant, ces entreprises de construction turques installées à Constantine ont été qualifiées de sérieuses par le directeur de l'Opgi qui les considère comme des ateliers d'apprentissage en raison de leurs compétences et de la haute technologie utilisée dans la réalisation des grands projets. Le directeur rappellera que ces entreprises sont capables de réaliser deux logements en 24 heures avec les normes universelles. Cependant, il ne s'agit pas des compétences de ces entreprises mais du problème du ciment et du fer sur lequel les autorités locales doivent se pencher.