Céréales, lait, viandes et pomme de terre sont les produits ciblés par la politique agricole de l'Algérie telle qu'énoncée au Sommet de la FAO. «La situation d'insécurité alimentaire mondiale nous interpelle collectivement comme sujet de préoccupation majeure de par ses impacts sur la stabilité politique et sociale dans nombre de nos pays.» C'est ce qu'a dit le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, dans un message lu en son nom, à Rome, au Sommet mondial sur la sécurité alimentaire, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M.Rachid Benaïssa. «Nous nous félicitons, à cet égard, du fait de l'émergence forte du concept du droit à l'alimentation en tant que composante intégrante des droits de l'homme», a-t-il ajouté. Il se félicite également de la place qu'occupe la notion de souveraineté alimentaire, car il est vital que les pays disposent de moyens afin d'assurer une sécurité alimentaire pleine et durable. Les pays concernés doivent consacrer une part suffisante de leurs ressources nationales à l'investissement dans l'agriculture, a-t-il relevé. M.Bouteflika a observé que le changement climatique ne manquera pas de bouleverser la donne actuelle en matière de production alimentaire d'une manière qui n'est pas encore clairement appréhendée, mais qui ne sera pas sans conséquences redoutables sur la disponibilité des denrées alimentaires. La FAO doit accorder l'importance qu'il convient à la recherche prospective dans ce domaine, avec l'appui de la communauté internationale. Les dirigeants du continent africain se sont engagés à allouer 10% de leurs ressources budgétaires annuelles à l'agriculture et au développement rural. Cette initiative, prise dans le cadre du Nepad a pour corollaire le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture en Afrique. En Algérie, le chef de l'Etat a indiqué que pour les cinq années à venir, le pays s'est engagé dans la mise en oeuvre d'une politique visant le renouveau agricole. L'accent est mis sur le renforcement des programmes d'intensification des cultures stratégiques (céréales, lait, viandes, pomme de terre...). L'Etat algérien a clairement affiché ses options stratégiques en matière de développement agricole et rural et le gouvernement a mis en place, dans ce sens, un cadre législatif et réglementaire favorable à l'investissement et à la libération des initiatives, a conclu le Président.