Loin de la pression du Cairo Stadium et l'hostilité du public égyptien, les camarades de Meghni ont concrétisé le rêve caressé par tout un peuple. L'Equipe nationale sait montrer ses capacités techniques sur un terrain neutre. Libérés de la pression, les coéquipiers de Ziani n'ont éprouvé aucune difficulté à trouver leurs marques sur le terrain face aux joueurs alignés par Hassan Shehata. Loin de la pression du Cairo Stadium et l'hostilité du public égyptien, les camarades de Meghni ont prouvé leur détermination à arracher cette qualification et concrétiser le rêve caressé par 35 millions d'Algériens, tous derrière leur équipe. Pour le Onze national, il n'y avait rien de mieux que le match d'hier pour continuer à exprimer son patriotisme. Le match était un véritable creuset, poussant les joueurs à ne pas évoluer seulement dans la perspective d'une qualification en Coupe du Monde, mais aussi pour rehausser leur propre prestige. Des footballeurs professionnels et bien motivés ne pouvaient qu'exploiter l'opportunité qui leur a été offerte pour montrer de quoi ils sont capables. Ils n'ont donc pas eu de difficulté à tenir tête à leurs adversaires égyptiens. Ces derniers n'ont pu avoir le dessus au Caire qu'à la faveur de la pression énorme vécue par les membres de la sélection algérienne. Pour un match de revanche, c'en était vraiment un. Le public, qui était nombreux à se déplacer au stade d'El Merrikh de Khartoum, en a eu pour son argent. Ses encouragements n'ont pas été inutiles dans la mesure où ils ont galvanisé l'équipe. Ils ont été d'un secours inestimable. Le moral de la troupe a été rehaussé. Les joueurs ont été libérés de la peur qui les tenaillait au Caire. En plus, il y avait une osmose indéniable entre le public et les joueurs qui se sentaient davantage en sécurité. Ils ont repris confiance et cela s'est ressenti dans leur jeu. Les 90 minutes du temps officiel ont été suffisantes pour prouver, à nouveau, que les poulains de Saâdane n'entendaient ménager aucun effort pour arracher la qualification. Sur le terrain, les joueurs n'ont pu retrouver leur sérénité que parce qu'ils se sentaient rassurés au Soudan; il n'y avait pas de menaces qui pesaient sur leur sécurité. Même des policiers algériens étaient là pour participer à cette tâche de protection. La vue d'une multitude de drapeaux algériens a contribué à détendre l'atmosphère. La mise en confiance a commencé avant même le début du match. Loin de la manipulation, le Onze national a pu baigner dans un vrai climat digne d'une rencontre sportive. Et c'est dans ce contexte que son véritable savoir-faire a pu éclater au grand jour. Ses capacités techniques n'ont jamais été mises en doute par une partie quelconque qui en sait quelque chose à propos du football. Malgré le fait que certains membres de l'effectif portaient encore des blessures et que d'autres etaient dans l'obligation de céder leur place à des remplaçants, il y avait quand même de la place pour la cohésion sur le terrain. Le périple qui a obligé les joueurs à se déplacer d'Algérie en Italie, puis d'Italie en Egypte avant de rejoindre enfin Khartoum, n'a pas grandement affecté cette équipe. La rage de vaincre était la plus forte. C'était un véritable moteur qui boostait les joueurs qui n'ont pas eu peur de mouiller leurs maillots pour arracher la victoire. Leurs efforts sont méritoires. Ils ont voulu faire vibrer tout un peuple et l'exploit est amplement réussi. Ils ont voulu faire honneur à leur patrie et elle ne l'oubliera jamais. Ils étaient conscients que les applaudissements et les cris d'encouragement étaient d'abord un message. Il est bien reçu. Vous voulez de la joie? En voilà! semblent dire les joueurs pour satisfaire leurs fans venus admirer leurs gestes techniques et leur leçon de courage.