Beaucoup de paramètres laissent penser aujourd'hui que l'Algérie est plus que jamais proche du Mondial sud-africain. Algériens et Egyptiens malmenaient, depuis dimanche soir, leurs calculettes pour tenter de trouver l'oracle de la rencontre décisive du 14 novembre prochain, pour la qualification à la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud. Après la victoire de l'Algérie face au Rwanda, avant-hier à Blida, sur un score de 3-1 et celle de l'Egypte face à la Zambie (1-0), les fans des Verts pensent d'ores et déjà au prochain match face aux Pharaons le 14 novembre au Caire. Les Egyptiens sont sûrs de leur scénario: une victoire «certaine» au Cairo Stadium. Dans cette optique, ils penseront améliorer leur différence de buts, qui sera sans doute déterminante pour l'octroi du précieux ticket pour le Mondial sud-africain. Or, on n'en est pas encore là. Il est évident que les Fennecs n'iront pas au Caire en victimes expiatoires. Ils n'iront pas, non plus, au Caire pour minimiser les dégâts. Cette équipe a montré un talent et des qualités qui vont lui permettre d'aller chercher sa qualification au Caire même dans le chaudron du Cairo Stadium. Il ne s'agit pas là de l'avis d'un fan ou d'une opinion d'ordre sentimental, mais du recoupement des avis de tous les experts et techniciens qui ont vu évoluer l'équipe algérienne, lesquels sont unanimes à dire que ce ne sera pas du gâteau pour l'Egypte qui risque fort de tomber sur un os. L'Equipe nationale actuelle n'a plus rien à voir avec celle que les Egyptiens ont pu, un jour, étriller et que les médias égyptiens se font fort de rabâcher à longueur de colonnes et sur les ondes de leurs radios et télévisions. Les coéquipiers de Ziani ont démontré au fil des matchs, notamment dans cette dernière phase des éliminatoires jumelées de la Coupe d'Afrique des Nations et de la Coupe du monde 2010, qu'on possède une équipe qui a les moyens de voir loin et capable de relever le défi avec n'importe quel adversaire. Avec tout le respects dû aux Egyptiens, il faut néanmoins noter que l'Egypte n'a pas montré grand-chose lors de ces éliminatoires jumelées et sa victoire contre la Zambie, obtenue contre le cours du jeu, est significative à ce propos. L'Egypte a besoin de gagner par un score large, au minimum 3-0. Ce sera très, très difficile pour les Egyptiens face à des Verts au summum de leur force et de leur talent et qui ont les moyens de revenir à Alger avec un score positif. D'autre part, si les Egyptiens considèrent la pression que, sans doute, le public égyptien exercera sur le Onze algérien comme un atout, on aura vite fait de leur faire remarquer que les Verts ont l'habitude de jouer devant plus de 100.000 spectateurs au 5-Juillet et que ce sont les Pharaons qui risqueront de supporter cette pression. Par ailleurs, 90% des éléments de l'Equipe nationale sont des professionnels habitués à évoluer dans les grands championnats européens: anglais, allemand et italien notamment. De fait, la position de leader de l'Algérie dans le groupe C des qualifications africaines est significative de l'actuelle prépondérance des Verts, invaincus, sur les Pharaons qui n'ont rien démontré ni justifié leur réputation pourtant bien établie. Et puis, l'Egypte, a bien été battue, avec l'art et la manière, par les Fennecs sur le score de 3-1 qui aurait pu être plus lourd. L'Algérie a réussi à battre la Zambie en aller retour (2-0 en aller et 1-0 en retour), tandis que l'Egypte a subi un demi-échec à domicile face à cette même équipe zambienne. A Lusaka, au match retour, El Hadhari, comme le reconnaît la presse égyptienne, a sauvé les Pharaons d'une défaite certaine. L'équipe algérienne possède la meilleure attaque du groupe avec 9 buts inscrits. Elle a aussi la meilleure défense avec seulement deux buts encaissés. Il sera très difficile à l'Egypte de nous «mettre» trois buts sans en encaisser aucun. D'autre part, l'état d'esprit du groupe algérien constitue l'autre force des Verts qui ont pris conscience de leur capacité à prendre à bras le corps tout match, malgré les difficultés. Ils l'ont encore une fois démontré face au Rwanda qui a pratiqué l'antijeu et donné l'impression qu'il n'est pas venu à Alger pour jouer mais surtout pour empêcher les Verts de marquer le plus de buts. D'ailleurs, tous les observateurs ont remarqué cette curieuse façon de faire des Rwandais. Dans un match aussi capital, Meghni et consorts ont gardé leur sang-froid face aux provocations des joueurs rwandais et la partialité de l'arbitrage guinéen. Le retour dans le jeu des Verts, après l'ouverture, contre toute attente, du score par le Rwanda, dénote de l'état psychologique des joueurs qui ne sont pas prêts à se laisser intimider y compris par les frères égyptiens. Aussi, avant l'explication du Caire, que les Egyptiens considèrent comme un matche barrage, on peut être confiant quant à l'aptitude de nos capés de poursuivre leur course victorieuse vers l'Afrique du Sud. Ce sont ces données qui nous laissent croire que l'Algérie est plus que jamais proche d'empocher son billet pour le Mondial sud-africain, cela sans diminuer en rien des qualités des Pharaons qui restent l'une des grandes équipes africaines de football. Mais le Mondial 2010 est promis à l'Algérie qui saura représenter dignement le continent africain.