La plus meurtrière et la plus spectaculaire attaque terroriste jamais connue dans le monde a provoqué de très lourds dégâts, aussi bien humains que dans les infrastructures et bâtiments symbolisant la grandeur des Etats-Uni Sitôt les attentats perpétrés, les enquêteurs du FBI se sont déployés à travers tous les Etats-Unis pour essayer de voir clair dans cette vague d'attentats sans précédent qui a frappé le territoire américain. Aussi des agents de la police scientifique, de la sécurité et du renseignement ont-ils été dépêchés sur les sites concernés par les explosions et les attentats. Si, aujourd'hui, le monde entier s'alarme de cette vague d'attentats, c'est parce qu'elle est commise sur la première puissance mondiale. C'est aussi parce que ce terrorisme, au vu de l'incroyable force de frappe qu'il a déployée, peut, de fait, frapper dans n'importe quelle capitale du monde, à n'importe quel moment. Plusieurs pistes ont, dès le début de l'enquête, été pressenties par les observateurs, sans arriver, pour le moment, à étayer leurs thèses pour des preuves tangibles et probantes. Aussi, des pistes telles que celle de Ben Laden, des Palestiniens, de taliban, etc. qui auraient des «raisons de faire peur» aux Etats-Unis, ont été avancées. Mais à l'heure actuelle, c'est la piste Ben Laden qui semble être privilégiée pour plusieurs raisons. Le dissident saoudien avait averti, il y a trois semaines, que ses partisans déclencheraient «une attaque sans précédent contre les intérêts américains, en raison du soutien de Washington à Israël». Celui que l'on surnomme «l'ennemi numéro 1 des Etats-Unis», reste, à 44 ans l'homme qui fait des USA son abcès de fixation. En 1998, les attentats antiaméricains de Dar Es Salem et Nairobi ont fait 224 morts et des milliers de blessés. Il est également soupçonné d'être le commanditaire d'une attaque à l'explosif contre le destroyer américain USS Cole dans le port d'Aden, au Yémen, et qui avait fait 17 tués parmi les militaires américains. Les taliban se sont, certes, empressés de démentir toute implication de Ben Laden, dans les attentats, mais ne peuvent le mettre totalement à l'abri du soupçon. Car ne perdons pas de vue que vingt-quatre heures avant cette vague d'attentats anti-US, le plus virulent adversaire des taliban, Shah Massoud, a été très grièvement touché dans un attentat, alors qu'il donnait une interview à des journalistes. La piste palestinienne pressentie, un moment, a été abandonnée. Bien que les chefs de l'OLP, du FLP et du Hamas aient déclaré leur «profonde affliction devant la tragédie qui a touché les USA», c'est surtout l'ampleur du drame et la force déployée par les terroristes qui renseignent sur la priorité donnée à d'autres pistes, autrement plus performantes. Quoi qu'il en soit, l'étendue du drame et l'onde de choc mondialement ressentie vont très certainement déclencher la plus minutieuse enquête et déployer le plus grand nombre d'enquêteurs, jamais mis sur une affaire.