Chaque mercredi, le hall du siège de la wilaya connaît une forte affluence. La raison est la réunion de la commission d'étude des infractions du Code de la route. Des centaines de chauffeurs ayant fait l'objet d'un retrait de permis pour infraction au Code de la route sont convoqués devant les membres de cette instance. La majorité est accusée d'avoir dépassé la vitesse maximale autorisée sur la route. La brigade de gendarmerie en faction permanente à la sortie des tunnels de Aïn Chriki, dans la commune de Djebahia, à l'ouest du chef-lieu de wilaya, reste l'unité qui dresse le plus de procès-verbaux. Certains contestent la rigueur des gendarmes dans l'exercice de leurs fonctions, en pénalisant, par exemple, même un dépassement minime des 80 km autorisés. Un accident dans un tunnel équivaut à une catastrophe certaine. La commission, qui statue lors de ses réunions au cas par cas, tente parfois d'être clémente en prenant en compte dans son verdict des paramètres comme l'âge du chauffeur et les circonstances de cette violation du règlement. Les mem-bres sont très rigoureux envers les jeunes qui abusent de la vitesse par exemple, surtout que les statistiques démontrent que la majorité des accidents est à la charge de jeunes chauffeurs, engendrés par le non-respect des règles du Code de la route. Les conducteurs de véhicules de transport en commun ou de poids lourds aussi, ne sont pas ménagés par les gendarmes qui réprimandent sévèrement en pareille circonstance. «Nous essayons à chaque fois de montrer aux chauffeurs que le retrait d'un permis de conduire se veut plus une action éducative, qu'un acte répréhensif. Nous restons intransigeants quand il y a récidive et là, la loi est appliquée dans toute sa rigueur», nous confiera un membre de cette commission qui regroupe en plus de la Drag, la Gendarmerie nationale, la Sureté nationale et la DTP.