Le président du FNA se prépare déjà aux communales et aux législatives de 2012. Le président du Front national algérien a transformé sa sortie d'Oran, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de chahid, en une véritable tribune à travers laquelle il a tenu un sévère réquisitoire contre le système de gouvernance en Algérie, l'accusant d'avoir dévié la ligne tracée par les chahids. «Nous n'avons pas vu le rêve des martyrs se réaliser, cette question doit être posée aux gouvernants qui se sont relayés au pouvoir», a fustigé Moussa Touati. La sortie de jeudi était une opportunité saisie par le premier responsable du FNA pour étaler la situation sociale actuelle du pays sans pour autant aborder les questions qui fâchent entre l'Algérie et la France, en particulier les essais nucléaires et la loi française du 23 février 2005 glorifiant le colonialisme. Le leader du FNA est passé tout droit à son sujet, a fait faire état des évolutions qui prévalent au sein de son parti. Là aussi, plusieurs slogans ont été réitérés et relancés et peu de recommandations ont été annoncées tant sur le plan politique que celui économique et social. A l'exception des recommandations de Moussa Touati pour se mettre, d'ores et déjà, au travail en prévision des élections locales et législatives de 2012. Ce qui semble gêner le plus le président du FNA, est cette lancinante question qui secoue sérieusement son parti, à savoir la dégradation de la situation organique au sein de sa formation. L'orateur a, dans l'enchaînement de son discours, mis l'accent sur la nécessité de travailler en amont et en aval dans la restructuration des bureaux communaux avant le renouvellement du bureau de wilaya dans les trois mois qui suivent. «Il ne reste pas beaucoup de temps, préparons-nous dès maintenant pour les élections de 2012», a-t-il exhorté. Par la même occasion, Moussa Touati n'a pas omis de réserver un chapitre aux tiraillements qui marquent son parti. Cependant, au moment où Moussa discourait au cinéma Pigalle, ses opposants, constitués de plusieurs élus locaux et membres des bureaux, de communes se sont réunis autour d'un seul point à l'ordre du jour, contrecarrer la démarche et les recommandations du président du Front national algérien. Ces derniers ont décidé de tenir une assemblée générale élective au début du mois prochain.