Seul un syndicat de professeurs campe sur sa décision et poursuit sa grève. Le Conseil des lycées d'Algérie a opté pour le gel de la grève à partir d'aujourd'hui. Cette décision a été prise lors d'une assemblée générale extraordinaire. C'est ce qu'a indiqué un communiqué, parvenu hier à notre rédaction. Le Conseil des lycées d'Algérie emboîte ainsi le pas au Syndicat national des travailleurs de l'éducation. Cette décision intervient suite au nouveau régime indemnitaire élaboré par le ministère de l'Education nationale, il y a deux jours de cela. Cependant, le même syndicat, est-il noté dans le même communiqué dénonce l'utilisation des médias pour afficher sur la place publique les salaires des enseignants. Selon ce syndicat, la démarche du ministère «dénote d'une volonté de stigmatisation de la corporation des enseignants par la manipulation de l'opinion publique». «Nous dénonçons l'exclusion des partenaires sociaux que sont les syndicats du secteur», ajoutent les rédacteurs du communiqué. Dans le même document, il est relevé que des zones d'ombre entourent les augmentations contenues dans le nouveau régime indemnitaire. Les inquiétudes concernent le devenir de la prime de rendement et celui des autres indemnités ou primes. Il est également noté que l'assemblée générale a réitéré son attachement aux autres revendications, à savoir la revalorisation du point indiciaire, considéré comme étant le seul garant contre la chute permanente du pouvoir d'achat, la révision du statut particulier qui doit déverrouiller la carrière des enseignants et des travailleurs de l'éducation et la retraite après 25 ans de service. Rappelons, que de son côté, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation a décidé, avant-hier, dans un communiqué rendu public, le gel du mouvement de grève de trois jours prévu initialement pour la journée d'hier. Il convient de noter que le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique campe toujours sur sa décision et indique que la grève se poursuit. La communication du ministère est loin d'être satisfaisante, a affirmé le président du Cnapest, M.Boudiba. Il considère que cette augmentation «est un leurre destiné à tromper l'opinion publique». Le même avis est partagé par le président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation, Salem Saâdali.