Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique M. S. Bensebiani, en compagnie du président de ce syndicat pour la région Est, M. R. Hamlaoui, a animé hier une conférence de presse au niveau du service de la médecine légale de l'hôpital de Skikda où il a annoncé une grève générale qui débutera le 24 de ce mois. Un communiqué a été remis à la presse dans lequel les membres du bureau national ont fait un constat lors d'une réunion tenue le 3 février au sujet de ce qu'ils ont qualifié de “la piètre prise en charge des revendications du SNPSP par la tutelle, principalement le statut particulier et le régime indemnitaire”. Ce syndicat a pris la décision de faire cavalier seul pour mener la protestation et ce, suite au “recul progressif et total des syndicats composant la coordination des syndicats autonomes”, indiquera le communiqué. Cette décision a été prise lors du conseil national extraordinaire tenu à Alger le 6 février qui a, d'ailleurs, opté pour une grève ouverte. Lors de son intervention, le président du SNPSP s'est étonné de la rapidité avec laquelle le ministre de la Santé a pris une décision pour satisfaire les professeurs de la santé, alors qu'il n'a pas agi de même pour le SNPSP. M. Bensebiani a expliqué que le point indiciaire augmenté à 45 DA n'est que de la poudre aux yeux car, sur le terrain, il n'y a pas d'augmentation réelle. Les principales revendications de ce syndicat concernent la promulgation, dans les plus brefs délais, du statut des praticiens de la santé publique et l'ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire. En outre, le devenir de cette grève reste ouvert : le gel, la suspension ou l'arrêt reste du ressort unique d'un conseil national extraordinaire qui sera provoqué en temps opportun. À cet effet, un appel est lancé pour une mobilisation exemplaire des praticiens durant cette période propice pour faire aboutir les revendications de la corporation, indiquera le communiqué. A. Boukarine