Le ministre délégué chargé des Collectivités locales a affirmé que le défunt chef de la police «a rempli ses fonctions avec dévouement, courage, rigueur et lucidité». L'assassinant de Ali Tounsi suscite des réactions controversées. Après les déclarations de Noureddine Yazid Zerhouni qui a expliqué la mort du Dgsn par «un problème personnel» entre la victime et l'auteur du crime, c'est au tour du ministre délégué chargé des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, de revenir sur le drame en estimant que le défunt Tounsi «est mort victime du devoir». Interpellé sur cette question, par les journalistes, jeudi, M.Ould Kablia a déclaré que le Dgsn a accompli «ses fonctions avec courage». «Le directeur général de la Sûreté nationale, qu'Allah ait son âme, a rempli ses fonctions avec dévouement, courage, rigueur et lucidité. Il est mort victime du devoir. C'est tout ce que j'ai à dire», a expliqué le ministre délégué en marge de la session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Interrogé sur la polémique déclenchée entre la famille du défunt et le ministre de l'Intérieur, M.Zerhouni, M.Ould Kablia a esquivé, se contentant d'un laconique: «Je n'ai pas de commentaire à faire.» Pour M.Ould Kablia, cette question est de la seule responsabilité de M.Zerhouni, indiquant que ce dernier «est le responsable de toutes les structures qui dépendent du ministère de l'Intérieur». Mardi, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a expliqué à la presse les circonstances de la mort du Dgsn. Pour le premier responsable des services de sécurité du pays, il s'agit «d'un problème personnel» entre la victime et l'assassin, le colonel Choueib Oultache, chef de la division aérienne de la police. A travers cette déclaration, le ministre a tenté de mettre fin à la polémique déclenchée au lendemain de l'assassinat de l'ex-patron de la police. A travers une telle déclaration, le ministre sous-entend que l'assassinat du premier responsable de la Police nationale n'est pas lié aux différentes affaires révélées par la presse nationale. Les observateurs de la scène nationale ont donné diverses interprétations à cet assassinat. Concernant la présence de hauts cadres de la police au niveau de la Dgsn, M.Zerhouni avait démenti la présence de quiconque à l'heure du drame. Citant des sources sécuritaires, quelques journaux ont fait état de la présence de hauts gradés de la Sûreté nationale lors du crime. «Il n'y a pas de témoins», a insisté le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Voulant fermer ce dossier, du moins au niveau de son département ministériel, M.Zerhouni a alors indiqué que «l'affaire est sous la responsabilité du ministère de la Justice, soyez rassurés, la communication se fera en toute transparence». Ces déclarations ont provoqué une vive réaction auprès de la famille de Ali Tounsi qui a contesté la version du ministre de l'Intérieur. Ainsi, la presse a fait état, jeudi, de la réaction de la famille Tounsi qui s'est inscrite en faux contre les «commentaires qui donnent un caractère personnel aux motivations de l'assassin». Selon le communiqué de la famille du défunt, cité par la presse, celle-ci qualifie les déclarations du ministre de l'Intérieur «d'infondées», affirmant que l'ancien chef de la police «n'avait aucun problème avec son assassin ni d'ailleurs avec quiconque». Pour la famille Tounsi, le défunt «a été assassiné froidement et lâchement et en toute conscience dans son bureau de la direction générale de la Sûreté nationale, alors qu'il s'apprêtait à tenir une réunion avec les directeurs centraux. Il est mort ´´debout´´ dans son bureau, en patriote, au service de l'Etat, dans le cadre de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes» insiste la famille Tounsi