Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Yazid Zerhouni nie avoir affirmé que l'assassinat de Ali Tounsi était dû à un problème personnel. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, apporte «des précisions» au sujet de l'assassinat de Ali Tounsi. Il dit n'avoir jamais déclaré que le crime était dû à un problème personnel. Lors d'une conférence de presse animée à l'issue d'une cérémonie de sortie de deux promotions d'officiers de police à l'Ecole supérieure de police de Chateauneuf, le ministre affirme qu'il existe des enregistrements de ses propres affirmations confirmant n'avoir jamais fait de telles déclarations. En marge de l'ouverture des travaux de la session du printemps du Conseil de la nation au mois de mars dernier, le ministre avait affirmé qu'il s'agissait d'une «affaire entre deux personnes». La presse nationale avait, ainsi, rapporté que le crime était dû «à un problème personnel». Ces déclarations ont provoqué une vive réaction auprès de la famille de Ali Tounsi qui avait contesté la version du ministre de l'Intérieur. Ainsi, la presse a fait état, au lendemain des déclarations de M.Zerhouni, de la réaction de la famille Tounsi qui s'est inscrite en faux contre les «commentaires qui donnent un caractère personnel aux motivations de l'assassin». Selon le communiqué de la famille du défunt, cité par la presse, celle-ci qualifie les déclarations du ministre de l'Intérieur «d'infondées», affirmant que l'ancien chef de la police «n'avait aucun problème avec son assassin ni d'ailleurs avec quiconque». Pour la famille Tounsi, le défunt «a été assassiné froidement et lâchement et en toute conscience dans son bureau de la direction générale de la Sûreté nationale…». M.Zerhouni a précisé qu'il s'agit d'une affaire qui s'est produite entre les deux personnes et sans qu'il n'y ait de témoins. Il précise que «l'assassinat a été commis dans une situation où il y avait deux personnes, sans qu'il y ait de témoins présents dans le bureau». Le même responsable avait déjà affirmé que le drame s'était produit sans la présence des autres hauts cadres de la police, comme cela avait été rapporté par la presse nationale qui citait des sources sécuritaires. «Il n'y a pas de témoins», a insisté le ministre. De son côté, M.Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, avait répondu à cette polémique disant que le Dgsn a accompli «ses fonctions avec courage». «Le directeur général de la Sûreté nationale, qu'Allah ait son âme, a rempli ses fonctions avec dévouement, courage, rigueur et lucidité. Il est mort victime du devoir. C'est tout ce que j'ai à dire», a-t-il expliqué en marge d'une session plénière de l'Assemblée populaire nationale consacrée aux questions orales. Rappelons que l'assassin présumé du défunt Ali Tounsi a été évacué au service des prisonniers de l'hôpital où il a reçu des soins. Tayeb Belaïz, ministre de la Justice garde des Sceaux avait assuré que l'accusé se trouvait à l'hôpital dans une chambre réservée aux prisonniers. Le ministre avait indiqué qu'une équipe d'experts, sur décision du juge d'instruction, a été désignée pour examiner l'état de santé de l'assassin présumé. «Il a été procédé, sur décision du juge d'instruction, à la désignation d'une équipe d'experts pour examiner l'état de santé de l'assassin présumé», avait-il précisé. Tahar FATTANI