En trois ans, l'étau sécuritaire s'est complètement resserré autour de ce qui subsiste encore des groupes terroristes que la presse désigne sous le vocable d'irréductibles. Soumis à une pression de la part des forces de sécurité, les terroristes résiduels ne semblent plus en mesure d'inquiéter «la tranquillité» publique en milieu urbain. Disloqués par les luttes intestines et isolés de leurs réseaux de soutien, ils ne possèdent plus les moyens d'afficher leur prétendue alliance à Al Qaîda. Pour le Gspc, tout indique que la fin approche, y compris dans la région du Sahel. Les tribus touarègues ne suivent plus et l'Etat algérien est en voie de sécuriser l'ensemble du territoire grâce à un renseignement efficace. Il est vrai, le terrorisme n'est pas encore totalement vaincu, ont précisé des sources très au fait du contexte sécuritaire. Beaucoup reste à faire et les services de sécurité tout corps confondus sont plus que jamais conscients que les «choses» sérieuses ne font que commencer et que le véritable «nettoyage» des dernières poches susceptibles d'apporter aide et appui aux terroristes n'en est qu'à ses débuts. D'ailleurs, nos sources n'écartent pas un retour du terrorisme au cas où les chefs de groupes terroristes arrivaient à contracter des alliances avec les parrains du commerce informel. L'avertissement est sérieux. Il est basé sur des enquêtes menées principalement au niveau de nombreuses régions frontalières. Pour y faire face, les Douanes algériennes ont programmé une rencontre à la mi-avril pour élaborer une stratégie de lutte, d'autant que la réforme de la loi relative à la lutte contre la contrebande a nettement encouragé les contrebandiers à se transformer en groupes armés créant ainsi le flou avec les groupes terroristes. Partant de ce constat, les forces de sécurité soulèvent la question de la lutte contre l'économie informelle qui saigne le pays et offre appui et assistance au terrorisme qui risque, précisent nos sources, de se régénérer au vu de nouvelles donnes. Selon nos sources, la situation actuelle ne nécessite pas des opérations «coup de poing» mais une véritable stratégie socio-économique à même de couper définitivement les «ponts» entre les réseaux terroristes et ceux de la contrebande. Une stratégie basée sur la coopération entre les différents services de lutte.