L'opération de ratissage de grande envergure, exécutée au massif d'El Milia faisant jonction avec les monts de Collo, semble se poursuivre. Des sources sécuritaires chargées de la lutte antiterroriste, confient, qu'un bouclage hermétique a été mis en place avec des « points fixes » depuis El Milia dans la wilaya de Jijel, jusqu'à l'ouest de la wilaya de Skikda, plus exactement à Oued Z'hour. Le bouclage est constitué, ajoutent les mêmes sources, par une vingtaine de barrages, tenus par les forces d'intervention rapide de la Gendarmerie nationale, assistés par des éléments de la Sûreté nationale et des GLD. A cela, renseignent les mêmes sources, un second bouclage a été mis en place, celui-là plus discret et complétant ainsi l'isolement de la région concernée par le ratissage. Des patrouilles motorisées sillonnent régulièrement la route. De gros moyens ont été déployés. L'endroit dont la situation géographique est très difficile d'accès, abriterait un important groupe armé appartenant au Gspc. Le ratissage parti d'Oued Z'hour allant jusqu'à El Milia évolue en «éventail» vers l'ouest sur plusieurs kilomètres. Les lieux concernés par cette opération constituent une surface de 30 km sur 40 de maquis très denses et comportant des centaines de ravins et de grottes. Les premiers résultats obtenus, consistent en la découverte de trois casemates et près d'une quinzaine de caches sans importance, selon nos sources. Les trois casemates contenaient des vivres et de la littérature subversive. Ces casemates étaient protégées par des mines antipersonnel, nous a-t-on indiqué. En fin de semaine, les forces militaires sur le terrain ont réussi à intercepter un terroriste dont l'identité ne nous a pas été révélée pour des raisons, a-t-on précisé, sécuritaires. Le terroriste affilié au Gspc a été appréhendé au lieudit Bour El Aïdham, non loin des lieux du ratissage, entre El Milia et Oued Z'hour. D'autres sources, généralement bien informées, indiquent que ce terroriste s'est rendu de lui-même suite à l'étau qui se resserrait de plus en plus, obligeant les criminels à se découvrir. Les mêmes sources soulignent qu'au moment où l'opération suit son cours, les services de sécurité effectuent des négociations avec les familles de terroristes, pour prendre contact avec leurs enfants et les persuader de déposer les armes. Les pourparlers semblent s'orienter vers des résultats positifs. Cependant, rien n'a encore filtré sur les redditions.