Les jours passent et se ressemblent à Bouira. Les travaux d'aménagement du chef-lieu de wilaya donnent certes à la ville un look nouveau mais ils causent des désagréments divers. Depuis deux jours, la capitale de la wilaya connaît une perturbation météo et un vent violent. Ces deux éléments naturels rendent la circulation difficile et pour cause, la poussière que soulèvent les rafales de vent. L'ensemble des boulevards est encore en chantier et nombreuses sont les entreprises qui accusent des retards dans les travaux. Si la satisfaction est totale pour l'automobiliste, eu égard à la fluidité de la circulation sur deux voies, le mécontentement est général chez les piétons qui doivent regarder où mettre les pieds quand la visibilité est réduite. L'utilisation par les commerçants du sachet noir comme emballage, interdit il y a quelque temps à la faveur d'une campagne pour la préservation de l'environnement, mais jeté partout, donne une image néfaste. Emportés par le vent, ces sachets ressemblent à des corbeaux qui survolent la ville. Il y a quelques années la wilaya utilisait des camions pour nettoyer les artères. L'opération est impossible vu l'état des rues, défoncées pour cause de travaux. Un autre phénomène est venu tâcher l'image de la ville aux yeux des visiteurs. Il s'agit de l'amoncellements des ordures et leur dépôt sur les bords des rues qui accentuent les odeurs nauséabondes. Le prélèvement se fait tôt le matin mais certains citoyens trouvent quand même le moyen de sortir leurs poubelles le matin avant de se rendre au travail. Les conséquences de cette manière d'agir sont immédiates. En plus de la pollution de l'air, les lieux de dépôt des ordures deviennent la destination des animaux errants qui viennent s'y nourrir. En hiver, la situation n'est pas reluisante. Dans nos précédentes publications et maintes fois, nous avons rapporté les difficultés des citoyens, lors de la période des pluies. En effet, il est presque impossible de marcher sans que les pieds ne finissent par patauger dans une flaque d'eau. D'ailleurs, l'ensemble des quartiers de Bouira, sont de véritables marécages. L'accès est pratiquement impossible. Les habitants trouvent énormément de difficultés pour rentrer chez eux, L'exemple le plus révélateur reste la gare routière, laquelle est connue pour être un vrai bourbier. Là aussi, la question de l'aménagement urbain se pose avec acuité. Les travaux tardent à finir même si le marché qui constituait un point noir n'existe plus. En hiver comme en été donc, Bouira et ses citoyens continueront à subir les aléas de dame nature.