Le FPRN d'Adoum Yacoub est la seule colonne de la rébellion actuellement au Tchad, l'essentiel des rebelles étant cantonnés au Soudan. L'Armée nationale tchadienne (ANT) affirme avoir «délogé» samedi des éléments du Front populaire pour la renaissance nationale (Fprn) lors de combats dans l'est du Tchad alors que le chef de cette rébellion a parlé de «pertes humaines des deux côtés». «Depuis 10h00 (09h00 GMT), nos forces ont lancé une attaque contre la localité de For Djahaname, située près de la frontière entre le Tchad et le Soudan. Les rebelles ont été délogés, leurs vehicules détruits et le ratissage continue» a indiqué un officier de l'ANT sous couvert de l'anonymat. «Depuis quelques temps, les éléments du FPRN posent des mines sur les différents trajets empruntés par nos forces faisant des victimes parfois innocentes (non militaires), et l'armée a décidé de nettoyer la zone. D'où le but de cette opération samedi» a ajouté la même source. Le colonel Adoum Yacoub, chef du Fprn, avait affirmé qu'il «y a eu des combats terrestres ce matin (samedi, à Tissi, près de la zone des trois frontières Tchad-Soudan-Centrafrique). (...) Il y a eu des pertes humaines des deux côtés». Le Fprn d'Adoum Yacoub est la seule colonne de la rébellion actuellement au Tchad, l'essentiel des rebelles étant actuellement cantonnés au Soudan. Début avril, une délégation du gouvernement tchadien menée par le médiateur national Abderaman Moussa a rencontré des représentants de la rébellion pour entamer les premières négociations depuis 2007 entre les deux parties. Une nouvelle rencontre doit avoir lieu «la première quinzaine de mai». «Nous n'avons pas été associés à ces discussions», a affirmé M.Yacoub, soulignant que son mouvement n'était pas basé au Soudan, mais implanté au Tchad. Les discussions préliminaires entre les rebelles tchadiens basés au Soudan et le gouvernement tchadien surviennent sur fond d'un dégel des relations entre Khartoum et N'Djamena. La frontière terrestre entre le Tchad et le Soudan, qui était fermée depuis 2003, a été rouverte la semaine dernière ce qui permet la circulation légale entre les villes d'Adré (est tchadien) et d'El-Geneïna, au Darfour (ouest soudanais).